Philippe Brun critique François Bayrou sur son rôle dans le budget 2026
Le député socialiste de l’Eure, Philippe Brun, a déclaré que François Bayrou « donne l’impression qu’il a envie de partir, qu’il prépare sa sortie », à l’approche d’une conférence de presse que le Premier ministre tiendra lundi pour évoquer le budget. Brun, également vice-président de la commission des finances de l’Assemblée, a rappelé que le Parti socialiste réclame depuis juillet le retrait du plan Bayrou, soulignant que « ce n’est pas possible de négocier ce plan », et contesté « les modalités de construction même de ce plan », rapporte TopTribune.
Il a précisé que les socialistes proposeront de nouvelles alternatives début septembre, espérant que « les discussions budgétaires auront lieu autour de ces nouvelles propositions, qui nous semblent plus crédibles que celles qui font aujourd’hui l’unanimité contre elles ». Philippe Brun a fait valoir qu’il « paraît très difficile de faire des concessions » sur un plan qui impose « trois quarts de l’effort sur les classes populaires et les classes moyennes », affirmant que « c’est une erreur ».
À ses yeux, François Bayrou semble « préparer une éventuelle candidature en 2027 » avec des « propositions irréalistes et pas très efficaces sur le plan économique ». Il a ajouté qu’en « prenant l’opinion à témoin de manière aussi bruyante pendant de très longues semaines, le risque c’est qu’on se retrouve un peu à court lorsqu’un nouveau gouvernement devra écrire un budget et le défendre au Parlement ».
Concernant l’appel à bloquer la France le 10 septembre, Philippe Brun a distingué sa position de celle de La France insoumise, suggérant que « si on veut que le mouvement du 10 se plante, la meilleure manière est de se l’approprier excessivement comme le font un certain nombre de partis politiques ». Il a plaidé pour que son parti « donne un débouché politique à ce mouvement ».
« On sait tous qu’il y aura du monde le 10 septembre, qu’on aura un mouvement populaire massif. »
Philippe Brun, député PS de l’Euresur franceinfo
Enfin, il a exprimé le souhait que les politiciens adoptent une posture d' »observateurs, soutiens de ce mouvement », tout en évitant « la récupération politique ou l’intrusion excessive », en se plaçant principalement derrière les syndicats.
