Les propositions de loi du Rassemblement national en débat à l’Assemblée nationale
Le 30 octobre 2025, l’Assemblée nationale marquera une pause dans les discussions autour des projets de loi de finances pour 2026 en raison de la niche parlementaire du Rassemblement national (RN). Cette journée sera consacrée à l’examen de plusieurs textes soumis par le parti d’extrême droite, alors qu’aucune de ses initiatives n’a encore été adoptée jusque-là, rapporte TopTribune.
Erwan Balanant, député MoDem, fervent défenseur du « cordon sanitaire » face à l’extrême droite, a envisagé de retourner dans sa circonscription, mais il devrait finalement rester à Paris. « J’ai eu des discussions avec quelques autres groupes et on s’est dit qu’il faut qu’on essaye d’assurer un nombre suffisant pour contrer leur niche », a-t-il déclaré.
Les groupes Républicains et Horizons envisagent de soutenir les deux premiers textes présentés par le RN : la dénonciation des accords franco-algériens de 1968 et le rétablissement du délit de séjour irrégulier. Paul Christophe, chef du groupe Horizons, a ainsi confirmé que « ce sont deux textes qui devraient accueillir un vote positif de la part de notre groupe puisqu’ils reprennent des idées que nous avons déjà défendues. En cohérence, ce serait compliqué de se déjuger. »
En revanche, les membres de La France Insoumise pourraient s’abstenir sur certaines mesures relatives au pouvoir d’achat soutenues par le RN. Eric Coquerel, député de ce groupe, a précisé : « On a une règle : on ne vote jamais un texte du Rassemblement national. Après, s’il y a des textes intéressants, la décision peut être de ne pas participer au vote… » Marine Le Pen, quant à elle, perçoit un changement : « Il y a une évolution et je m’en réjouis. Nous avons fait voter en l’espace de quelques mois, 100 fois plus d’amendements que nous ne l’avions fait dans les trois années précédentes. »
La présidente du groupe RN a également dénoncé « le sectarisme » de ceux qui ont, selon elle, oublié le « cordon sanitaire ».