Florence Lustman : la hausse de la fiscalité affectera inévitablement les assurés
Florence Lustman, présidente de France Assureurs, a mis en garde ce vendredi 3 octobre 2025 contre l’impact négatif que pourrait avoir une augmentation de la fiscalité sur les clients et l’économie. “Toute hausse de la fiscalité sera forcément répercutée sur les clients, sur les assurés et aura des impacts négatifs sur l’économie”, a-t-elle déclaré lors d’une interview, rapporte TopTribune.
Lustman exprime ses attentes envers le gouvernement, en particulier en ce qui concerne des annonces sur la réduction des dépenses. Lors de cette même journée, le Premier ministre Sébastien Lecornu a proposé l’instauration d’une nouvelle taxe sur le patrimoine financier, tout en rejetant une taxe de type Zucman, dans le cadre des préparatifs pour le budget 2026. Lecornu cherche à réaliser des économies se chiffrant en dizaines de milliards d’euros.
Malgré de bons résultats financiers en 2024 pour les groupes d’assurance, Lustman insiste sur l’impossibilité de puiser dans ces marges. Elle a affirmé : “On a une réglementation qui garantit la pérennité de nos entreprises […] on a l’obligation d’être globalement équilibrés et même un peu plus puisqu’il faut qu’on mette de l’argent en réserve pour être toujours là, même en cas de coup dur.” Elle a aussi souligné que le niveau des “fonds propres” est déterminé par une directive européenne.
Concernant l’augmentation récente des tarifs d’assurance, Lustman a expliqué que cela est principalement dû à l’accroissement des risques, qui augmentent en fréquence et en intensité. Elle a cité des exemples tels que les risques climatiques, cybernétiques, et des nouveaux risques émergents, comme ceux liés aux incendies de batteries de téléphones et trottinettes. « Plus de risques, c’est donc plus de sinistres, et qui coûtent de plus en plus cher à réparer », a-t-elle ajouté.
Pour illustrer cette situation, Lustman a évoqué que les dommages causés par les événements naturels coûtaient environ 1,5 milliard d’euros en moyenne dans les années 1980, tandis qu’ils atteignent aujourd’hui 6 milliards d’euros. Elle a aussi noté que la réparation de l’optique de phare des voitures a augmenté de 70% en quatre ans.