Pression des socialistes sur le gouvernement concernant le budget
Le président du groupe PS à l’Assemblée nationale, Boris Vallaud, avertit le gouvernement qu’il ne peut pas compter sur les socialistes pour combler les lacunes de sa majorité. Dans une interview accordée au Parisien et publiée le 29 novembre, il constate une « grande dispersion des voies et des chemins » parmi les groupes soutenant le gouvernement, notamment LR et Horizons, rapporte TopTribune.
Ce phénomène de division s’est manifesté lors du vote sur la partie recettes du budget de la Sécurité sociale, où le groupe des députés LR a voté contre, Horizons s’est abstenu, tandis que le MoDem et les députés Renaissance ont soutenu le texte, selon des sources parlementaires. Le PS, qui rencontrera Sébastien Lecornu à Matignon lundi pour de nouvelles discussions, souhaite lui poser la question de savoir s’il est « effectivement le chef » de sa majorité relative.
Boris Vallaud souligne que « Sébastien Lecornu ne peut pas être simplement observateur du débat parlementaire ». Il appelle à une réévaluation des positions gouvernementales, en précisant que « le gouvernement ne peut pas attendre des socialistes ce qu’il n’obtient pas de sa majorité ». Il insiste sur le fait qu’il reste encore des chemins à parcourir pour parvenir à un compromis, et que le PS ne peut pas être le seul à en faire la recherche, tout en dénonçant l’intransigeance du Sénat.
Il prévient que « personne ne peut se payer le luxe de jouer la politique du pire » et que « tout est encore possible mais tout peut dérailler ». Concernant un éventuel recours à l’article 49 alinéa 3 de la Constitution, que le Premier ministre a écarté à la demande des socialistes, Boris Vallaud répond que cet outil est « dans les mains du Premier ministre ». Il déclare enfin : « Je ne suis pas président de l’amicale des constitutionnalistes, je suis président des députés socialistes », ajoutant que « s’il n’y a pas de compromis, 49.3 ou pas, il n’y aura pas de budget ».