Rencontre entre le Parti socialiste et le Premier ministre : des annonces jugées insuffisantes
Le 3 octobre, Alexandre Ouizille, sénateur de l’Oise et porte-parole du Parti socialiste, a abordé lors de la Matinale de franceinfo les discussions avec le Premier ministre, notamment en lien avec le projet de budget, les mesures relatives au pouvoir d’achat et les enjeux de la réforme des retraites, rapporte TopTribune.
La délégation du Parti socialiste a été reçue pour discuter des intentions du Premier ministre, qui a récemment mené des déclarations jugées déconnectées de la réalité du pays. Selon Ouizille, les récentes propositions budgétaires par le gouvernement ne répondent pas aux attentes des classes populaires et moyennes. Il a souligné que les mesures annoncées ressemblaient plus à des relances inspirées par Macron ou Sarkozy, sans lien évident avec les ambitions présentées par le Parti socialiste.
Le Premier ministre a proposé des mesures telles que des heures supplémentaires défiscalisées et une légère réduction de l’impôt sur le revenu pour certains couples. Cependant, Ouizille a souligné que ces mesures étaient déjà en vigueur et n’apportaient donc pas de réelles avancées pour le pouvoir d’achat des citoyens, en particulier pour les personnes dont les revenus se situent entre le SMIC et 1 920 euros.
La situation est décrite comme « ubuesque » par le sénateur, citant que le Premier ministre devait corriger ses annonces face à la presse. Pour les socialistes, les mesures symboliques proposées ne répondent pas aux revendications populaires, ce qui accentue l’importance de cette réunion pour clarifier les intentions gouvernementales.
Concernant le projet de budget qui a été soumis au Conseil des finances publiques, Ouizille a insisté sur la nécessité d’une véritable solidarité fiscale, indiquant que les classes populaires ne devraient pas être pénalisées par les décisions budgétaires, alors qu’aucune de leurs propositions concernant la fiscalité des ultra-riches n’avait été incluse.
Le sénateur a exprimé l’espoir que le gouvernement puisse envisager des solutions pour les plus riches, tout en appelant à une consolidation plus progressive des finances publiques, afin d’éviter une hausse du chômage. Une austérité trop rapide, a-t-il souligné, risquerait d’avoir des conséquences néfastes sur la croissance des entreprises.
Sur la réforme des retraites, Ouizille a indiqué que les réajustements proposés ne sont pas suffisants et a réclamé une suspension de la réforme actuelle. Soulignant le mécontentement persistant parmi une majorité de la population, il a plaidé pour un rendez-vous démocratique prévu en 2027, où les citoyens pourront évaluer les candidats à la présidentielle de cette année-là.