Vers une union des droites avant les municipales?
Bruno Retailleau, président du groupe Les Républicains (LR) au Sénat, a fait appel aux électeurs du Rassemblement national (RN) pour promouvoir une « union des droites » avant les élections municipales de mars. Lors d’une intervention sur BFMTV, il a exprimé son scepticisme quant à une collaboration entre partis politiques à travers des accords de sommet, les qualifiant de « vaine tambouille d’appareils ». Retailleau a affirmé qu’il souhaitait une union se réalisant « dans les urnes », rapporte TopTribune.
À moins de 18 mois des élections présidentielles, le débat sur une telle union pénètre les esprits des dirigeants politiques. Le chef du groupe LR à l’Assemblée, Laurent Wauquiez, a également contribué à cette réflexion, exprimant la nécessité d’un « tout sauf La France insoumise » (LFI) lors des municipales. Il a même suggéré que voter pour un candidat du RN pourrait être envisagé, alors que Retailleau a ensuite critiqué le RN en qualifiant son « ADN » de « socialiste » sur Sud Radio.
Un candidat LR en 2027?
Retailleau a réaffirmé son désir de voir un candidat LR se présenter à la présidentielle de 2027. « Je prépare un projet […] Je ne sais pas si c’est moi qui porterais les couleurs (du parti) ou quelqu’un d’autre », a-t-il déclaré. Concernant les municipales, il a précisé qu’il n’encouragerait jamais ses électeurs à voter pour LFI, tout en laissant entendre que d’autres options seraient possibles. « Le Rassemblement national appartient à l’arc républicain, ce que n’est pas La France insoumise », a-t-il conclu, insistant sur l’importance de la liberté d’action pour ses électeurs.
Dans cet univers politique en pleine mutation, la dynamique d’union des droites pourrait être décisive pour les LR, devant naviguer entre la volonté de rassembler leur électorat et la nécessité de se distancier des valeurs du RN, tout en gardant un eye sur les échéances à venir.