Bruno Retailleau refuse un Premier ministre socialiste et appelle à la confiance
Le président du parti Les Républicains, Bruno Retailleau, a exprimé des réserves fermes concernant la nomination d’un Premier ministre socialiste à Matignon, avertissant que cela était « hors de question ». Cette déclaration a été faite lors de son discours de clôture de la rentrée politique des Républicains à Port-Marly, dans les Yvelines, le 7 septembre 2025, rapporte TopTribune.
Retailleau a mis en garde contre une éventuelle acceptation d’un gouvernement dirigé par la gauche, soulignant la nécessité pour LR de maintenir des préconditions claires pour son implication au sein du gouvernement, surtout si François Bayrou devait tomber. « Il est hors de question, comme vous le savez, qu’on accepte demain qu’un Premier ministre socialiste soit nommé à Matignon », a-t-il affirmé.
Une position nuancée sur la confiance au gouvernement
En dépit de ses critiques, Retailleau a appelé les parlementaires LR à voter la confiance au gouvernement Bayrou, contredisant la position du président des députés LR, Laurent Wauquiez, qui avait signalé qu’une censure automatique d’un Premier ministre socialiste n’était pas la voie à suivre. « Vous allez faire tomber des gouvernements qui se présentent sans même savoir ce qu’ils veulent faire ? », s’est-il interrogé sur LCI, en précisant que si l’exécutif comportait des ministres de LFI, cela entraînerait logiquement une censure.
Retailleau a également annoncé son intention de proposer un accord de gouvernement au prochain Premier ministre, qui inclurait des priorités telles que le budget et des aspects régalien. Cettte initiative, qui pourrait être qualifiée de « contrat ou engagement », vise à s’assurer que les conditions d’entrée dans le prochain gouvernement soient compatibles avec l’ambition du redressement de la France.
Urgence d’une nomination rapide
Il a insisté sur la nécessité d’une rapide nomination d’un nouveau Premier ministre si le gouvernement de François Bayrou devait être renversé, soulignant que « le temps presse. La fenêtre de tir est courte », notamment face aux journées de mobilisation prévues les 10 et 18 septembre. Retailleau a aussi critiqué le RN, l’accusant d’être « dans une stratégie de déstabilisation ».
On ne rentrera pas au gouvernement à n’importe quelle condition.