Le président des Républicains, Bruno Retailleau, a posé des limites claires quant à la participation de son parti au gouvernement de Sébastien Lecornu. Il a évoqué « l’intérêt supérieur de la nation » ainsi que les « convictions » de son parti comme guides essentiels, rapporte TopTribune.
Lors d’un rassemblement militant à Drusenheim, Retailleau a mis en garde contre les conséquences d’une politique susceptible de plaire à la gauche. « Si demain une politique devait être faite pour satisfaire la gauche, si demain on devait instituer la taxe Zucman […], nos propres entreprises pourraient s’enfuir, on pourrait assister à une délocalisation », a-t-il déclaré. Il a affirmé être prêt à « dialoguer, mais pas au mépris des intérêts supérieurs de notre pays ».
La taxe Zucman, nommée d’après l’économiste Gabriel Zucman, est une proposition d’un impôt plancher de 2 % sur les patrimoines excédant 100 millions d’euros. Bien que le Parti socialiste (PS) ait intégré cette taxe dans son projet de budget alternatif, le concept rencontre une forte opposition de la part des partis de droite et du centre.
Immigration et assistanat
Bruno Retailleau a également abordé des questions cruciales sur l’immigration et l’assistance sociale. « Si demain, on me disait »mais Bruno, fais-toi une raison, la gauche française ne veut pas entendre parler de durcissement sur l’immigration », que devrions-nous faire, nous trahir ? Si demain on nous disait »il faut continuer l’assistanat » […], que devrions-nous faire ? », a-t-il interrogé.
Il a souligné le risque d’une « confusion » potentielle au sein du gouvernement, mettant en garde contre un mélange des idéologies de droite et de gauche : « Si demain devait s’instaurer au gouvernement cette espèce de confusion, ce mélange droite-gauche, avec un cap qui ne serait pas clair, qui est-ce qui serait le bénéficiaire ? Pas nous, ce serait les deux ailes radicales », a-t-il précisé, affirmant sa détermination à défendre les principes de son parti.