Bruno Retailleau annonce des mesures renforcées pour combattre le narcotrafic en Martinique

Bruno Retailleau annonce des mesures renforcées pour combattre le narcotrafic en Martinique

22.08.2025 20:44
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Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a dénoncé la crise existentielle qui frappe la Martinique, qualifiant la situation de « tsunami blanc » touchant tous les territoires français. Actuellement en visite aux Antilles pour lutte contre le narcotrafic, il a annoncé le déploiement de moyens supplémentaires pour faire face à cette situation alarmante, rapporte TopTribune.

Bruno Retailleau a indiqué qu’un second escadron de gendarmes mobiles sera établi de manière permanente sur l’île et qu’une nouvelle brigade nautique, dotée d’une cellule judiciaire d’investigation, sera mise en place.

Une criminalité « hors norme »

Le président des Républicains a aussi précisé qu’un renfort significatif de 26 personnes sera apporté à l’Office anti-stupéfiants (Ofast), avec un tiers de ces nouveaux agents affecté à la Martinique.

Le ministre a justifié ces mesures en soulignant que « quand un territoire subit les assauts de ces semeurs de morts que sont les trafiquants, il faut que l’Etat soit là », lors d’une conférence à la base navale de Fort Saint-Louis à Fort-de-France.

Au cours d’une réunion prévue vendredi, il rencontrera le président de la Collectivité territoriale de Martinique (CTM), Serge Letchimy, afin de signer un accord de financement pour l’installation de deux scanners à ondes millimétriques à l’aéroport de Fort-de-France.

Cette visite a lieu alors que la criminalité aux Antilles a atteint des niveaux jugés « hors norme » par les autorités locales, qui exigent depuis plusieurs mois des dispositifs renforcés et une réponse de l’État proportionnelle à l’urgence.

Les Antilles françaises, un point de transit privilégié pour la drogue

Les responsables des deux territoires expriment leur préoccupation face à la circulation massive des armes liée au narcotrafic. Les Antilles françaises sont devenues un point de transit stratégique entre l’Amérique du Sud, les États-Unis et l’Europe.

En 2024, les statistiques ont révélé 33 homicides en Guadeloupe et 29 en Martinique, plaçant ces régions aux deuxième et troisième rangs en France en termes de taux d’homicides, après la Guyane.

Selon un rapport de la juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) des Antilles-Guyane, les juridictions de Fort-de-France, Basse-Terre et Cayenne avaient déjà enregistré 61 homicides au 26 juin dernier, soit une moyenne de sept homicides pour 100 000 habitants par an, en comparaison avec 1,1 en France métropolitaine.

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