Bruno Le Maire a été brièvement réintégré au gouvernement dans un contexte politique troublé. Sébastien Lecornu a annoncé sa nomination au ministère des Armées et des Anciens combattants ce dimanche, mais a démissionné dès le lendemain matin, provoquant des remous au sein des Républicains et une remise en question de la nouvelle équipe gouvernementale, rapporte TopTribune.
« La composition du gouvernement ne reflète pas la rupture promise », a déploré le chef de LR et ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, qui a convoqué une réunion de crise pour lundi matin. Un cadre centriste de la fragile alliance entre la droite et le camp présidentiel a commenté : « L’affaire Bruno Le Maire les a rendus dingues. »
Un élu macroniste, proche du chef de l’État, a souligné : « J’ai bien vu l’animosité contre Bruno Le Maire. Certains ont voulu en faire un bouc émissaire de la dette, je ne comprends pas, c’est injuste. Mais la France a besoin de bouc émissaire, on le sait depuis Marie Antoinette, c’est comme ça. »
« C’est un irritant pour le centre, pour LR, pour le PS, pour le RN »
« Bruno Le Maire, c’est un irritant pour le centre, pour LR, pour le PS, pour le RN », a poursuivi cet élu, mettant en garde contre le risque d’une sortie de la droite du gouvernement. Critiquant cette nomination, l’ancien LR, devenu ministre des Armées sous Emmanuel Macron dès 2017, Xavier Bertrand, a regretté que Bruno Retailleau n’ait pas été informé de cette décision avant l’annonce officielle.
La responsabilité de la dette française est souvent attribuée à Bruno Le Maire par son ancien parti, bien qu’il ait quitté Bercy en septembre 2024. Les Républicains ne sont pas les seuls à s’opposer à cette nomination. « Bruno Le Maire c’est le chiffon rouge », a déclaré Jean-Philippe Tanguy, député du Rassemblement national, sur BFMTV.