Suite à sa nomination dans le gouvernement éphémère de Sébastien Lecornu, Bruno Le Maire a fait face à une onde de choc au sein de la classe politique française, provoquant un mécontentement particulièrement fort chez Les Républicains. Pressé par la crise politique, il a décidé de démissionner lundi de son poste de ministre des Armées pour retourner à ses fonctions académiques en Suisse, rapporte TopTribune.
« Puisque M. Le Maire a démissionné de son poste au gouvernement français, il reprendra cette semaine son rôle de professeur invité » au centre Enterprise for Society (E4S) en Suisse, a indiqué l’intéressé.
Fin de contrat avec ASML
Ministre de l’Économie et des Finances pendant sept ans, de 2017 à septembre 2024, Bruno Le Maire a été recruté par l’E4S en tant que professeur invité en septembre 2024, où il enseignera dans ses trois institutions académiques : l’Université de Lausanne, l’École polytechnique fédérale de Lausanne et l’IMD International Institute for management.
En parallèle, il ne « est plus consultant pour ASML », a fait savoir une porte-parole du fabricant néerlandais de machines pour le secteur des semi-conducteurs.
Approbation de la HATVP
En décembre 2024, la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) avait jugé, sous réserve, compatible la demande de l’ancien ministre pour effectuer des prestations de conseil auprès d’ASML. Elle avait recommandé certaines mesures, comme « s’abstenir » de « toute démarche, y compris de représentation d’intérêts » auprès de membres du gouvernement en exercice, ou ceux qui l’étaient pendant la même période.
Quelques mois plus tôt, en septembre 2024, la HATVP avait également donné son feu vert à Bruno Le Maire pour qu’il enseigne à Lausanne, en Suisse, « dans le domaine de l’économie politique et des relations internationales ».