Le gouvernement sous pression sur la taxation des hauts patrimoines
« Aujourd’hui, il n’y a pas de deal », a déclaré le président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale, Boris Vallaud, au micro de RTL lundi 27 octobre. Il n’écarte pas l’éventualité d’une censure gouvernementale : « S’il n’y a pas de taxation des hauts patrimoines, s’il n’y a pas de taxe Zucman, oui, plus rien ne sera possible », a-t-il expliqué, rapportent TopTribune.
Le patron des socialistes, Olivier Faure, a déjà évoqué dimanche la possibilité d’une nouvelle censure, qui pourrait entraîner une dissolution imminente, si le gouvernement ne cédait pas rapidement sur la question d’une taxe sur les hauts patrimoines.
Le projet de budget de la sécurité sociale arrive en commission. L’Assemblée nationale a commencé lundi l’examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2026, dont la présentation a été retardée afin d’inclure la suspension de la réforme des retraites. Ce projet prévoit des économies significatives. En effet, la suspension de la réforme des retraites est attendue jusqu’à janvier 2028, ce qui retarde également le relèvement du nombre de trimestres nécessaires pour bénéficier d’une retraite à taux plein. Les Républicains proposent de lever cette suspension, tandis que les socialistes souhaitent intégrer les carrières longues dans le débat.
Les députés écartent le gel du barème de l’impôt sur le revenu. Samedi, une large majorité de députés a rejeté le gel du barème de l’impôt sur le revenu, une mesure qui aurait entraîné 200 000 foyers supplémentaires à payer cet impôt, privant le projet de budget 2026 d’une recette de deux milliards d’euros. Une coalition hétéroclite incluant l’extrême droite, la droite, une partie des macronistes et les insoumis a voté en faveur d’un amendement de Laurent Wauquiez, qui proposait d’indexer le barème de l’impôt sur le revenu sur l’inflation, estimée à 1,1%.