Les mécanismes de bonus-malus en matière d’assurance automobile ainsi que le malus écologique appliqué aux voitures neuves connaissent des ajustements significatifs pour l’année 2025. Ces dispositifs ont pour but d’adapter les coûts que les conducteurs doivent assumer, en tenant compte de leur comportement sur la route et des émissions de CO₂ des véhicules, rapporte TopTribune.
Le principe du bonus-malus en assurance automobile
Le système de bonus-malus, connu également sous le terme coefficient de réduction-majoration (CRM), s’applique à la majorité des véhicules à moteur. Chaque année, il modifie la prime d’assurance auto en fonction de la responsabilité du conducteur lors des sinistres rapportés.
Initialement, le coefficient est établi à 1. Pour chaque année sans accident responsable, une réduction de 5 % est appliquée, jusqu’à atteindre un minimum de 0,50. En revanche, un accident dans lequel le conducteur est entièrement responsable entraîne une augmentation de 25 %. Si la responsabilité est partagée, la majoration est de 12,5 %.
Le CRM peut être transféré d’un véhicule à un autre ou d’un assureur à un autre, sauf en cas d’interruption de contrat prolongée. Chaque année, un relevé d’informations est remis, détaillant les sinistres survenus durant les cinq années précédentes.
Des sanctions particulières peuvent être appliquées sur le malus, atteignant jusqu’à 400 % de la prime de référence pour des comportements tels que l’alcool au volant, les délit de fuite ou la suspension du permis de conduire.
Pour ceux qui doivent faire face à un malus élevé, il existe des options spécialisées pour trouver une assurance adaptée : en savoir plus.
Malus écologique en 2025 : durcissement des critères d’émissions de CO₂
Le malus écologique est une taxe à l’immatriculation qui cible les véhicules émettant du CO₂ au-delà d’un seuil établi par les autorités. À compter du 1er mars 2025, ce seuil sera fixé à 112 g de CO₂/km, une baisse par rapport à l’ancien seuil de 118 g. Cette taxe débute à 50 euros et peut grimper jusqu’à 70 000 euros pour les modèles les plus polluants.
Le calcul du malus repose sur le protocole WLTP, qui reflète plus fidèlement les conditions de conduite réelles que la norme NEDC. L’échelle tarifaire s’accroît gramme par gramme en fonction des émissions observées lors de l’homologation.
Taxe sur le poids : le malus en fonction du poids demeure
Depuis 2024, une nouvelle composante renforce ce dispositif : le malus au poids ou taxe sur la masse en ordre de marche (TMOM). Il concerne les véhicules pesant plus de 1 599 kg. Ce seuil sera maintenu en 2025, mais sera abaissé à 1 499 kg dès 2026.
Le montant de la taxe variera entre 10 euros pour un poids compris entre 1 600 et 1 799 kg et 30 euros par kilogramme pour les véhicules dépassant 2 100 kg. Cette taxe s’ajoute au malus CO₂, bien que le plafond total soit fixé à 70 000 euros.
Exemptions et réductions possibles
Certains types de véhicules ne sont pas soumis au malus écologique :
- les modèles 100 % électriques ou à hydrogène
- les véhicules adaptés pour les personnes à mobilité réduite
- les automobiles de familles nombreuses (selon certaines conditions)
Les véhicules hybrides rechargeables ayant une autonomie électrique supérieure à 50 km ne bénéficient plus d’une exonération totale depuis janvier 2025, mais se voient accorder une réduction de 200 kg sur leur poids imposable.