L’Euro 2025 s’est terminé dimanche 27 juillet, marquant une nouvelle victoire pour l’Angleterre. Trois ans après leur première victoire, les Lionesses ont réussi à défendre leur titre en battant en finale les Espagnoles, championnes du monde, lors d’une séance de tirs au but (1-1, t.a.b. 3-1), rapporte TopTribune.
Animées par un esprit collectif et une solidarité exemplaire, les joueuses dirigées par Sarina Wiegman – qui obtient son troisième Euro – ont accompli un exploit en faisant preuve de sang-froid lors des tirs au but. Comme en 2022 à Wembley, elles ont su résister jusqu’à la fin du temps réglementaire, conservant ainsi leur couronne européenne au terme d’un match intense.
Leur gardienne, Hannah Hampton, a brillé en réalisant deux arrêts décisifs, tandis qu’Alex Greenwood, Niamh Charles et Chloe Kelly ont inscrit les buts nécessaires pour assurer la victoire, malgré les tentatives de Cata Coll contre Beth Mead et Leah Williamson.
Les Anglaises ont remporté cette édition sans jamais mener plus de quatre minutes et 52 secondes au cours de l’ensemble des phases éliminatoires, temps additionnel inclus, selon les statistiques d’Opta.
Affluence record
Le championnat d’Europe 2025 a enregistré une affluence sans précédent. Bien que la Suisse partait d’une situation délicate, avec un intérêt antérieur limité pour le football féminin, les stades ont finalement été remplis. Cette édition a battu le précédent record de l’Angleterre en 2022, rassemblant 657 291 spectateurs tout au long de la compétition.
En 2022, le total avait atteint 574 875 billets vendus, ce qui était déjà un record pour la compétition féminine, loin des 247 041 spectateurs de la précédente édition aux Pays-Bas en 2017.
Engouement palpable en Suisse
Suite à deux succès d’organisateurs aux Euros précédents, l’enthousiasme des Suisses semblait incertain face à une équipe nationale qui n’avait jamais franchi la phase de groupes. Après une défaite inaugurale contre la Norvège (2-1), les coéquipières de Lia Wälti ont su rebondir en remportant un match contre l’Islande (2-0) et en obtenant un nul face à la Finlande, synonyme de qualification pour les quarts de finale, où elles ont affronté l’Espagne, future finaliste.
Pia Sundhage, entraîneuse suédoise, a exprimé sa satisfaction avec ces mots : « On a perdu un match, mais on a gagné beaucoup tout autour du terrain. C’est un point de départ, un décollage pour la Suisse. » Les stades de Bâle et de Genève ont été complets, avec une forte mobilisation du public pour soutenir leur équipe.
Les 35 % de spectateurs étrangers, représentant 160 nationalités, ont également profité d’une expérience unique de transport public, une initiative qui a enrichi leur séjour en Suisse.
Déception des Bleues
Pour une nouvelle fois, les Bleues n’ont pas réussi à décrocher le titre, étant éliminées en quarts de finale après une défaite aux tirs au but (1-1, t.a.b. 6-5) contre l’Allemagne, malgré un désavantage numérique de l’adversaire.
Les Françaises se sont malheureusement arrêtées à ce stade pour la huitième fois sur dix compétitions majeures. Laurent Bonadei, à la tête de la sélection depuis octobre dernier, a dû faire face à des interrogations sur ses choix de laisser de côté des joueuses emblématiques telles que Wendie Renard et Eugénie Le Sommer.
Après un départ prometteur face à l’Angleterre, la formation française semblait être sur la bonne voie avec des victoires encourageantes. Cependant, l’élimination a provoqué des réactions négatives sur les réseaux sociaux, ciblant particulièrement Selma Bacha pour son rôle lors des tirs au but.
La gardienne Pauline Peyraud-Magnin a dénoncé la haine en ligne, soutenue par sa capitaine Griedge Mbock, qui a qualifié les insultes reçues par leurs coéquipières d’intolérables.
La Fédération française de football (FFF) a dû publier un communiqué condamnant ces attaques et exprimant son soutien aux joueuses, réaffirmant l’importance du respect et de la solidarité dans le sport.