Chaque année, les élus du canton se rassemblent pour commémorer la bataille de Froeschwiller-Woerth (Bas-Rhin) sous l’égide du Souvenir français. Cette année, la mémoire de cet affrontement datant de 155 ans est ternie par une controverse, rapporte TopTribune.
Lors de cette commémoration, Benoît Sigrist, président du Souvenir français de Woerth, a prononcé un discours condamnant les « idéologies brunes et nauséabondes […] d’extrême droite » en quête de « boucs émissaires ». Ces propos ont provoqué une vive réaction de Théo Bernhardt, député du Rassemblement national (RN) de la 8e circonscription, qui a qualifié ces déclarations d’« insulte pour les 13 millions d’électeurs » de son parti. Le lendemain, il a déposé plainte pour « diffamation publique ».
« Insulte » et « diffamation »
Selon des informations rapportées par Rue89 Strasbourg, Bernhardt aurait confronté Sigrist à la fin de son discours. Ce dernier a déclaré qu’il n’avait jamais nommé ni ciblé directement le RN, mais seulement dénoncé les idéologies d’extrême droite. Après cet incident, Benoît Sigrist a appris qu’il était « mis en veille » par le délégué régional adjoint du Souvenir français, ce qui a suscité son indignation.
« Solution temporaire »
Fabrice Jaouën, délégué général du Souvenir français du Bas-Rhin, a nié toute volonté de faire pression sur Sigrist, expliquant qu’il s’agissait d’une « solution temporaire » pour assurer « la neutralité politique, religieuse, philosophique et syndicale » de l’association. Toutefois, Sigrist a exprimé son désespoir face à cette situation, indiquant qu’il a appris par un article de Libération que Bernhardt avait reçu des excuses du Souvenir français. Mercredi, il a annoncé sa mise en retrait aux membres de son comité, déplorant que cela signifie une potentielle dissolution de son travail de 17 ans si sa démission venait à être acceptée.
