
Le 11 septembre 2025, la Banque centrale européenne (BCE) a annoncé que ses taux directeurs demeurent constants : le taux de dépôt est maintenu à 2,0 %, tandis que le taux de refinancement principal s’établit à 2,15 %. Cette décision intervient alors que l’inflation montre des signes d’apaisement tout en restant instable, et alors que l’économie résiste face à des pressions extérieures et à des incertitudes politiques, rapporte TopTribune.
Les raisons du maintien des taux par la BCE
Selon les derniers commentaires de la BCE, la zone euro se trouve dans une situation économique jugée « dans une bonne position ». Bien que l’inflation générale soit estimée à 2,1 % pour 2025, légèrement supérieure à l’objectif ciblé de 2 %, les prévisions pour 2026 indiquent une réduction à 1,7 %, signalant une tendance à la baisse, comme le rapporte un article de Reuters. Le maintien du taux directeur à 2,0 % est une réponse appropriée à cette dynamique : assez pour contrôler l’inflation, tout en restant suffisamment accommodant pour ne pas nuire à la croissance.
La BCE continue de surveiller des pressions inflationnistes dans le secteur des services et de l’alimentation, alors que les prix de l’énergie sont en repli. L’indice d’inflation excluant l’alimentation et l’énergie est observé de près pour évaluer la persistance des tensions sous-jacentes. Le Conseil des gouverneurs adopte une stratégie de décision réunion par réunion, prenant des décisions en fonction des nouvelles données plutôt que de se fixer un calendrier préétabli quant à l’évolution des taux.
Contexte économique et risques encourus
Pour 2025, la croissance de la zone euro est révisée à la hausse à 1,2 %, soit une augmentation de 0,3 point par rapport aux prévisions antérieures. En revanche, les prévisions pour 2026 montrent une légère diminution, tablant sur environ 1,0 %. Cette modération de la croissance est attribuée aux perturbations internationales (telles que les chaînes d’approvisionnement et l’inflation importée), aux défis politiques internes (particulièrement en France), et aux taux d’intérêt déjà élevés qui pèsent sur les investissements.
Les défis pour l’inflation incluent une potentielle hausse des coûts énergétiques, les répercussions retardées des augmentations salariales, ainsi qu’une incertitude persistante dans le commerce mondial. Parallèlement, un affaiblissement de la demande intérieure pourrait obliger la BCE à reconsidérer sa politique. Les marchés financiers anticipent que la BCE maintiendra ses taux sans modifications significatives jusqu’à décembre 2025. Le manque d’indications claires sur la prochaine réunion souligne la prudence qui caractérise actuellement l’institution.