À onze jours du vote de confiance à l’Assemblée nationale, François Bayrou affirme que « tout peut bouger ». Le Premier ministre souligne que la question de la dette publique et des efforts nécessaires pour la réduire commence à être perçue positivement par l’opinion publique, alors qu’il se prépare à engager sa responsabilité sur ce sujet, rapporte TopTribune.
« Je suis persuadé que cette question commence à travailler dans l’esprit de beaucoup de nos compatriotes », a-t-il déclaré en marge de son discours au Medef, notant que des citoyens lui écrivent pour saluer « la vérité » et « les risques » qu’il prend face au défi de l’endettement. Selon lui, « tout peut bouger dans les onze jours qui viennent, à condition qu’on s’engage, à condition qu’on n’ait peur de rien ».
La polémique des « vacances »
Devant le patronat, Bayrou a réaffirmé la nécessité d’un « impératif de justice » pour que les mesures d’économies soient acceptées. Le projet de budget prévoit une contribution accrue des ménages les plus aisés « à la juste mesure de leurs capacités », sans pour autant « toucher à l’outil de travail ». « Nous devons considérer l’investissement productif comme un trésor national », a-t-il insisté.
En revenant sur son intervention télévisée de mercredi, le Premier ministre a justifié l’absence de consultations politiques en août par le fait que « tous les Français, tout le gouvernement – sauf moi – et les organisations […] sont pour la plupart en vacances et c’est bien normal ». Évoquant le courrier envoyé par Marine Le Pen, il a reconnu l’avoir reçu fin juillet et a expliqué avoir pris « trois ou quatre semaines » pour analyser ses propositions, notamment celle visant à cesser la contribution française à l’UE. Il a précisé : « Ça mérite qu’on réfléchisse parce qu’on va s’apercevoir que si jamais on ne remplissait pas nos obligations, on y perdrait énormément. »