Barnier et Dati désignent lundi le candidat des Républicains pour les élections législatives à Paris.

Barnier et Dati désignent lundi le candidat des Républicains pour les élections législatives à Paris.

28.07.2025 08:24
2 min de lecture

Il ne restera qu’un seul candidat à l’issue des élections. Les Républicains se préparent à désigner leur représentant pour la législative partielle dans la deuxième circonscription de Paris lundi. Parmi les principaux prétendants, Michel Barnier, soutenu par Bruno Retailleau, et Rachida Dati, qui pourrait se porter candidate contre lui. Cette situation donne lieu à une attention particulière, rapporte TopTribune.

Prévenir un nouveau conflit interne

Michel Barnier a officiellement annoncé sa candidature le 15 juillet, peu après que le Conseil constitutionnel ait déclaré le macroniste Jean Laussucq inéligible. De son côté, Rachida Dati, qui aspire à la Mairie de Paris, semble mécontente de la situation et maintient un flou concernant sa propre candidature à la législative.

Pour éviter une nouvelle guerre interne qui pourrait nuire au parti, une réunion a eu lieu dimanche soir entre les deux candidats potentiels, avec la participation de Bruno Retailleau, selon des sources proches de ce dernier.

« Les aspirations de Rachida Dati pour la Mairie de Paris et celles de Michel Barnier pour la législative partielle sont tout à fait compatibles », a déclaré Annie Genevard, présidente de la Commission nationale d’investiture (CNI) des Républicains, qui est proche du leader du parti. « Le président du parti travaille activement à apaiser les tensions ».

Soutien en faveur de Michel Barnier

Il semble peu probable qu’il y ait des surprises lors de la réunion de la CNI. Le président des Républicains a déjà amené son soutien à Barnier. De plus, la composition de la CNI a été récemment remaniée, favorisant le ministre de l’Intérieur.

Cependant, Jean-François Copé, ancien patron de l’UMP, a alerte sur la nécessité de trancher rapidement afin d’éviter d’éventuelles crises internes et de permettre au parti de commencer sa campagne.

Un équilibre à trouver

Rachida Dati, exclue des Républicains en 2024 après avoir été nommée ministre de la Culture dans le gouvernement de Gabriel Attal, a récemment réintégré le parti. Son équipe avait soutenu Laurent Wauquiez durant les primaires pour la présidence du parti.

Sera-t-elle capable de dépasser son ressentiment envers Barnier ? Elle l’a récemment accusé en public de « jouer dans le camp de ceux qui cherchent à semer la division ».

Ces conflits surgissent dans un contexte où la campagne pour les municipales se rapproche. Les poursuivants de Dati, qui vient d’être renvoyée devant le tribunal pour corruption et trafic d’influence, craignent que Barnier ne puisse également viser la Mairie si elle se trouvait empêchée, accusation que celui-ci a catégoriquement niée.

Enjeux des municipales

Actuellement, les Républicains n’ont pas exprimé de soutien officiel à Dati pour la Mairie de Paris. « Cela ne concerne pas simplement une question personnelle, mais un besoin d’équilibre », a commenté Bruno Retailleau.

Toutefois, le face-à-face entre ces deux leaders n’est pas inéluctable. « Nous pouvons sortir par le haut de cette situation. Michel Barnier devrait clairement afficher son soutien à Rachida Dati pour la Mairie », a suggéré Jean-Pierre Lecoq, maire LR du 6e arrondissement, proche de la ministre.

Du côté de Barnier, des voix s’élèvent pour encourager un maintien du dialogue, affirmant qu’il « existe une voie possible ».

Ambitions présidentielles de Barnier

Malgré tout, la stratégie de Barnier, qui nourrit des ambitions présidentielles, fait émerger des questionnements au sein des Républicains. Certains membres du parti soupçonnent qu’il envisage de briguer la présidence du groupe des députés, actuellement détenue par Laurent Wauquiez.

Les autres membres de la coalition gouvernementale ne sont pas non plus satisfaits de la démarche de Barnier, notamment Gabriel Attal, qui a exprimé ses regrets quant à l’absence de coordination de LR avec Renaissance, alors que le député sortant siégeait dans les rangs du parti présidentiel.

Ces désaccords pourraient profiter à la gauche, qui avait déjà surpris l’an dernier en se classant en seconde position dans cette circonscription, considérée comme solide fief de la droite. Les socialistes doivent décider de leur candidat dans les prochains jours.

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