Bail non renouvelé : les motifs légaux méconnus par les locataires qui peuvent faire la différence

Bail non renouvelé : les motifs légaux méconnus par les locataires qui peuvent faire la différence

08.10.2025 10:33
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Un couple de septuagénaires résidant dans une petite maison à Angers fait face à une situation délicate, leur propriétaire ayant choisi de non-renouveler leur bail. Cette décision, qui entrera en vigueur le 31 décembre 2027, soulève des interrogations concernant les droits et la protection des locataires âgés en France. Jean-Jacques, l’un des concernés, a exprimé son indignation : « Il a décidé de nous mettre à la rue le 31 décembre 2027 et de reprendre l’appartement. », rapporte TopTribune.

Le fonctionnement des baux

En France, la durée des baux est déterminée par le type de logement et l’identité du propriétaire, en fonction de différentes réformes législatives. Pour un logement vide, si le propriétaire est une personne physique ou une SCI familiale, la durée minimale est de trois ans. En revanche, si le bailleur est une personne morale, ce délai est de six ans minimum. Toutefois, certaines exceptions permettent de réduire cette durée à une période comprise entre un et trois ans si des conditions spécifiques justifient la reprise du bien par le propriétaire. Pour les logements meublés, le bail a une durée minimum d’un an, sauf pour les étudiants où il peut être réduit à neuf mois.

En règle générale, les baux se renouvellent automatiquement. Cependant, plusieurs raisons légitimes peuvent amener un propriétaire à ne pas procéder à ce renouvellement, notamment des cas de gel des loyers pour certains types de logements.

Modalités et protection des locataires

Pour mettre fin à un bail concernant un logement vide, le propriétaire doit adresser une lettre de préavis par courrier recommandé avec accusé de réception au moins six mois avant la date de fin du bail. Pour un logement meublé, ce délai se réduit à trois mois. Cette lettre doit indiquer la raison du non-renouvellement et inclure des preuves justifiant cette décision.

Des protections spécifiques s’appliquent pour certaines catégories de personnes, en vertu de l’article 15 de la loi du 6 juillet 1989. Cette disposition vise notamment les locataires âgés de plus de 65 ans dont les revenus demeurent en dessous du plafond défini pour les logements sociaux, et s’applique également à ceux qui ont à leur charge un membre de la famille, sous certaines conditions financières.

Une situation qui inquiète

Les locataires se retrouvent dans une position préoccupante, alors qu’ils espéraient mener une retraite paisible. Leurs droits en tant que locataires protégés pourraient jouer un rôle déterminant selon leurs ressources et leur situation personnelle.

Cette situation met en évidence la nécessité pour les locataires âgés de bien comprendre leurs droits et les divers mécanismes de protection des locataires disponibles, face à des décisions parfois imprévisibles des propriétaires.

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