"Au procès pour cyberharcèlement de Brigitte Macron, des prévenus contestent la véracité des rumeurs"

« Au procès pour cyberharcèlement de Brigitte Macron, des prévenus contestent la véracité des rumeurs »

28.10.2025 09:05
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Début du procès pour cyberharcèlement visant Brigitte Macron à Paris

Huit hommes et deux femmes sont jugés à Paris depuis le 27 octobre pour avoir relayé sur les réseaux sociaux une rumeur selon laquelle l’épouse du président de la République serait une femme transgenre et pédocriminelle, rapporte TopTribune.

A l’ouverture du procès pour cyberharcèlement, quatre des dix prévenus concernés ont pris la parole en l’absence de Brigitte Macron dans une salle comble. L’un d’eux, Jean-Christophe D., a exprimé son étonnement d’être accusé de cyberharcèlement, s’interrogeant sur la résonance que deux d’entre ses tweets auraient pu avoir. Il a posté ces messages avec un compte Twitter suivi par moins d’une centaine d’abonnés.

Ces prévenus, dont Delphine J. alias « Amandine Roy », justifient leur comportement par l’humour et la liberté d’expression. « J’ai fait 36 000 tweets depuis 2022, ça fait une moyenne de 30 par jour. On parle de cyberharcèlement pour neuf tweets en quatre mois ! », a déclaré Jérôme A., l’un des accusés. Tous font valoir qu’ils ne faisaient que partager des opinions sur une figure publique.

Leur défense repose également sur la notion d’hilarité, certains d’entre eux citant « l’esprit Charlie ». Jérôme C. a cru bon de préciser, « Est-ce qu’il faut avoir un diplôme ou un permis pour faire de l’humour en France ? » Cela a suscité des débats au sein de la cour, où certains ont demandé les preuves de l’identité de la première dame, arguant que la publication de photos d’elle enceinte mettrait fin à la rumeur et à leur procès.

Un autre point souligné concerne l’impact de l’allégation sur Brigitte Macron. Alors que la plaignante a choisi de ne pas se présenter au tribunal, son mari, Emmanuel Macron, a affiché son intention d’apporter des preuves photographiques et scientifiques pour soutenir leur cause. Les premiers résultats de cette affaire pourraient ne pas seulement affecter les prévenus, mais également avoir des répercussions sur l’image du couple présidentiel.

Les prévenus sont confrontés aux conséquences d’une mobilisation en ligne qui a conduit à la généralisation de ces allégations, complices d’une dynamique qui s’avère dévastatrice. « Chacun a le droit à sa vie privée, mais on ne peut pas faire comme si on n’avait pas devant nous une justiciable qui avait utilisé à outrance les médias », a affirmé Luc Brossollet, avocat d’un des prévenus. Le procès se poursuivra avec les témoignages attendus, dont celui de Tiphaine Auzière, la fille de Brigitte Macron.

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