Les syndicats exigent l’abandon d’une réforme globale de l’assurance-chômage
Les cinq syndicats représentant les salariés, ainsi que deux organisations patronales, à l’exception du Medef, demandent au Premier ministre de renoncer formellement à son projet de nouvelles négociations sur l’assurance-chômage, selon un courrier consulté par l’AFP, le 14 novembre 2025. La CFDT, la CGT, FO, la CFE-CGC et la CFTC, soutenus par la CPME et l’U2P (artisans), exhortent Sébastien Lecornu à retirer le cadrage financier communiqué en août par le gouvernement précédent pour fixer les économies souhaitées, rapporte TopTribune.
Le cadrage émis par le gouvernement de François Bayrou avait demandé aux partenaires sociaux de négocier une nouvelle convention d’assurance-chômage, impliquant des économies estimées entre 2 et 2,5 milliards d’euros par an entre 2026 et 2029. Bien que la date limite pour un accord ait été fixée au 15 novembre, les discussions n’ont jamais eu lieu.
Les organisations signataires estiment que le retrait de ce cadrage leur permettra d’initier, « dans les prochaines semaines, une négociation interprofessionnelle sur la question des contrats courts ». Cette négociation inclurait également un examen des ruptures conventionnelles, selon leur courrier.
Depuis sa prise de fonction, Sébastien Lecornu semble avoir abandonné l’idée d’une réforme globale du système d’assurance-chômage pour se concentrer sur « les ruptures conventionnelles, qui peuvent donner lieu à des abus ». Le ministre du Travail, Jean-Pierre Farandou, a déclaré jeudi avoir proposé aux partenaires sociaux de s’ « emparer » de ce sujet. « On voudrait aller assez vite pour trouver quelques centaines de millions d’euros d’économies », a-t-il dit au Parisien. Les syndicats affirment dans leur courrier que cette discussion se déroulerait « dans une approche globale et équilibrée, avec l’objectif partagé de renforcer la qualité de l’emploi et de sécuriser les parcours professionnels. »
