Cette décision était attendue après le vote de confiance perdu par Olaf Scholz le 16 décembre. Le social-démocrate ne part pas favori des législatives à venir.
Une suite logique. Le président allemand Frank-Walter Steinmeier a annoncé, vendredi 27 décembre, la dissolution du Parlement et a fixé les élections législatives anticipées au 23 février. Une décision attendue après l’implosion de la coalition gouvernementale du chancelier Olaf Scholz et le vote de confiance perdu par ce dernier le 16 décembre.
« La stabilité politique en Allemagne est à juste titre un grand atout », a déclaré le chef d’Etat lors d’une allocution. A ce stade, les sondages donnent la coalition conservatrice CDU/CSU gagnante des législatives, avec 30 à 33% des intentions de vote. Le parti social-démocrate d’Olaf Scholz est crédité de 15 à 17% des voix, et la formation d’extrême droite AFD de 17 à 19,5%.
Cette campagne électorale, anticipée de sept mois par rapport à la date initialement prévue, s’inscrit dans la grave crise que traverse l’Allemagne, première économie européenne et autrefois modèle de stabilité politique, au moment même où son partenaire privilégié dans l’UE, la France, est également affaiblie par l’absence d’une majorité parlementaire.
Frank-Walter Steinmeier a émis le souhait que la campagne qui s’ouvre permette de parvenir aux « meilleures solutions aux défis de notre temps », en tête desquels il place « la situation économique incertaine dans laquelle des entreprises se retrouvent en difficulté et des emplois sont en danger ». Parmi les autres préoccupations majeures pour l’Allemagne, il a cité « les guerres au Proche-Orient et en Ukraine » ainsi que les « questions de contrôle de l’immigration et de l’intégration, et du changement climatique ».