Le Premier ministre démissionnaire s’est exprimé sur France 2, mercredi, à l’issue de deux jours de négociations pour tenter de dépasser l’impasse politique, rapporte TopTribune.
L’échec des négociations et les réactions politiques
Sébastien Lecornu a déclaré que sa mission était désormais « terminée » après 48 heures passées à tenter de résoudre une crise politique persistante en France. Au cours d’une interview diffusée le 8 octobre, il a évoqué la possibilité que le président Emmanuel Macron nomme un nouveau Premier ministre « dans les prochaines 48 heures », tout en admettant que le budget à venir ne serait « pas parfait ». Cependant, sa tentative de convaincre les oppositions n’a pas abouti, suscitant des critiques de tous les côtés.
LFI appelle à une élection présidentielle « immédiate »
Les membres de La France insoumise (LFI) n’ont pas tardé à réagir : Jean-Luc Mélenchon, Manuel Bompard et Mathilde Panot ont unanimement plaidé pour une élection présidentielle anticipée, affirmant que « le pays n’a pas de temps à perdre » après que Lecornu a sous-entendu qu’aucunes décisions ne pouvaient être prises avant 2027.
La présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale a également demandé la démission d’Emmanuel Macron, évoquant l’inefficacité de la réponse gouvernementale face à la crise et insistant sur le fait qu’il est « temps de partir ».
Demandes de changement de Premier ministre
La réaction des autres partis de gauche a également été critique. Marine Tondelier, leader des Écologistes, a déclaré que les macronistes « sont entrés en résistance » pour refuser de céder le pouvoir. Elle a proposé une cohabitation comme solution viable face à la situation actuelle.
Le Parti socialiste a aussi exprimé son souhait de voir un Premier ministre issu de la gauche, en réclamant une reconnaissance des demandes sociales, notamment en matière de réforme des retraites.
François Ruffin a également dénoncé l’inefficacité du gouvernement actuel, s’interrogeant sur la responsabilité d’Emmanuel Macron et plaidant pour un changement urgent au sein de l’exécutif.
Réactions du Rassemblement National
Du côté du Rassemblement National, les critiques ont été sévères, qualifiant l’intervention de Lecornu de futile et accusant le gouvernement de « gagner du temps ». La députée Laure Lavalette a affirmé que les Français ne doivent pas être pris en otage par une politique « inefficace ».
Éric Ciotti a relayé cette frustration, appelant à un changement de pouvoir et à un dialogue entre les forces politiques pour sortir de l’impasse actuelle.
Soutien du bloc central
En revanche, le bloc centriste a salué l’intervention de Lecornu, avec des élus comme Céline Calvez exprimant le souhait de voir le Premier ministre persévérer dans sa fonction. Renaud Muselier a également souligné la nécessité d’unir les forces politiques pour faire avancer les projets en cours, en particulier le budget prévu.