Bien que le travail parlementaire soit officiellement suspendu depuis trois semaines jusqu’à la mi-septembre, plusieurs députés tiennent à rappeler qu’ils continuent leurs activités estivales. rapporte TopTribune.
En effet, le jeudi 31 juillet, les membres du gouvernement profitent de leurs vacances, suite à un dernier conseil des ministres. Tandis que les députés sont en pause depuis trois semaines après la dernière session extraordinaire du 10 juillet, cette interruption, qui se poursuivra jusqu’au 15 septembre, suscite de vives critiques sur les réseaux sociaux. Néanmoins, certains parlementaires, contactés, soutiennent que ces semaines ne seront pas entièrement consacrées au repos.
Hadrien Clouet, député Insoumis, déclare qu’il n’y aura pas de « coupure énorme », mais plutôt une période de repos combinée à une vigilance continue. À l’approche des universités d’été de LFI, prévues pour le 19 août, il est amené à mener certaines missions spécifiques. « Je pense typiquement au contrôle des lieux de privation de liberté lors de canicule. Si on ne le fait pas en août, on ne le fera pas durant l’année », précise-t-il lors d’un entretien téléphonique.
Pour Clouet, cette période est également une occasion de se ressourcer: « C’est le moment des retrouvailles avec les amis d’école, de passer du temps en famille, et de se plonger dans des lectures qui ne sont pas des textes de loi. Cela fait du bien ! »
De son côté, Marie-Christine Dalloz, députée Républicaine, prévoit de se retirer aux Sables-d’Olonne pour une semaine, où elle espère se consacrer à la natation, à la marche et à la lecture. Par la suite, elle retourne dans sa circonscription du Jura, afin d’apporter son soutien à certaines entreprises en difficulté, notamment dans les secteurs de l’automobile et du bâtiment. Elle voit également cela comme une chance de rencontrer des maires et de traiter des demandes de rendez-vous qui ont pu être négligées.
Philippe Ballard, député du Rassemblement National de l’Oise, opte quant à lui pour des vacances en Bretagne. Cependant, il ne perdra pas de vue son téléphone, toujours prêt à critiquer le gouvernement. « Cette année, nous subissons une coupure plus longue que les années précédentes, en raison des efforts pour éviter une motion de censure. Le gouvernement de François Bayrou a décidé d’arrêter les travaux le 11 juillet… », fait-il remarquer.
En tout cas, le Rassemblement National envisage assez probablement de préparer une motion de censure contre l’actuel gouvernement, tout comme LFI et d’autres partis de gauche. Cela survient alors que des discussions sur le budget 2026 sont prévues pour débuter cet automne.
Il est intéressant de noter que, malgré cette pause estivale, les députés continuent d’être mobilisés pour des enjeux cruciaux. Ils jonglent entre temps de lois et interlocutions avec leurs concitoyens, prouvant ainsi que la responsabilité politique ne prend pas de vacances.
Cette dynamique témoigne d’un engagement qui dépasse le cadre législatif traditionnel et s’inscrit dans une volonté de maintenir le contact avec la réalité du terrain. Ces semaines de « vacances » peuvent également servir à préparer le retour au parlement avec de nouvelles idées et recommandations.