Alimentation des bébés : les erreurs nutritionnelles courantes des parents en France

Alimentation des bébés : les erreurs nutritionnelles courantes des parents en France

29.10.2025 12:53
2 min de lecture

Les premières années de vie sont déterminantes pour la nutrition des enfants, car les habitudes alimentaires acquises à un jeune âge ont tendance à perdurer. Pourtant, d’après la récente étude Nutri-Bébé, de nombreux Français semblent méconnaître les répercussions d’éventuelles carences durant cette période, impactant la croissance, le développement cognitif et la santé future de l’enfant, rapporte TopTribune.

La diversification alimentaire, qui débute idéalement entre 4 et 6 mois, est cruciale pour introduire de nouveaux goûts et textures. Cependant, près de 10 % des enfants ne correspondent pas à cette fenêtre de temps recommandée pour la diversification.

La question cruciale des matières grasses

Les apports en matières grasses sont particulièrement préoccupants : plus de 66 % des enfants âgés de 6 mois à 3 ans consomment moins que les recommandations de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA). Ce constat est probablement dû à une perception erronée selon laquelle les matières grasses seraient nocives. Or, les jeunes enfants nécessitent davantage de lipides que les adultes pour un développement sain, surtout cérébral. Moins de 5 % des parents rapportent qu’ils ajoutent des matières grasses dans les plats de leurs enfants.

Le Syndicat Français des Aliments de l’Enfance (SFAE), à l’origine de cette étude, souligne l’importance d’incorporer systématiquement un filet d’huile de qualité (colza, noix ou huile spécifique pour bébé) ou parfois une noix de beurre doux pasteurisé dans chaque plat.

Fruits et légumes : le grand décrochage après un an

La chute de consommation de fruits et légumes après le premier anniversaire est préoccupante : plus d’un enfant sur cinq ne mange pas de fruits quotidiennement après un an, et un constat similaire s’applique aux légumes, frais ou cuits. Ce déclin semble lié au fait que les enfants commencent à manger avec leurs parents, les rendant vulnérables aux habitudes alimentaires familiales.

Le sel : des ajouts problématiques

L’étude met également en lumière l’augmentation de l’ajout de sel dans les repas des enfants, passant de 5 % au début de la diversification à 70 % pour les enfants de 2 à 3 ans, en dépit des recommandations officielles qui préconisent d’en limiter, voire d’éviter tout ajout.

Le fait-maison en progression, mais des ajustements nécessaires

Malgré ces préoccupations, l’étude révèle une progression dans la cuisine maison, les plats préparés à domicile ayant augmenté de 7 % par rapport à la précédente édition. Cependant, cela s’accompagne parfois de choix nutritionnels discutables, comme l’augmentation des frites maison (+6 %) et la réduction des légumes cuisinés (-4 %).

Des règles d’or pour une alimentation équilibrée des 0-3 ans

Pour aider les parents à offrir une alimentation adaptée à leurs enfants, le SFAE rappelle quelques principes de base :

  • Adapter les portions servies et respecter l’appétit de l’enfant ;
  • Privilégier les produits biologiques ou d’agriculture raisonnée, les aliments de saison et en circuits courts ;
  • Favoriser la cuisson vapeur pour préserver les vitamines ;
  • Éviter l’ajout de sel dans les préparations ;
  • Limiter les fritures et les graisses cuites ;
  • Ajouter systématiquement des huiles végétales crues avant de servir ;
  • Varier les aliments et les textures proposées.

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