Agnès Pannier-Runacher dénonce le blocage des négociations sur la pollution plastique à Genève

Agnès Pannier-Runacher dénonce le blocage des négociations sur la pollution plastique à Genève

13.08.2025 13:13
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La ministre française de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, a exprimé mercredi sa préoccupation face au blocage des négociations à Genève sur un accord international visant à lutter contre la pollution plastique. Ce blocage est causé par plusieurs pays producteurs de pétrole, qui ont contesté les discussions essentielles en cours depuis 10 jours, rapporte TopTribune.

Les négociations, prévues pour se conclure jeudi, sont devenues particulièrement difficiles. « Nous avons beaucoup de mal à avancer parce qu’une poignée de pays bloque », a déclaré Agnès Pannier-Runacher lors d’une interview sur RTL.

Une « stratégie d’obstruction »

La ministre a noté que les pays producteurs, notamment les nations du Golfe, la Russie et les États-Unis, mettent en œuvre une « stratégie d’obstruction » pour empêcher tout progrès. « Ils font tout pour empêcher les négociations d’aboutir », a-t-elle ajouté, soulignant que le texte proposé pour accord avait vu le nombre de points à négocier passer de 300 à 1 400 au fil des discussions, selon des informations du quotidien économique Les Echos.

L’UE sur le devant de la scène

À moins de 48 heures de la conclusion des discussions, le dialogue se concentre désormais sur la création d’un texte solide. « Nous devons éviter de terminer avec un simple document qui se concentrerait sur la gestion des déchets et le recyclage. Ce ne sont pas des solutions adéquates face à l’ampleur de la pollution plastique », a averti la ministre sur RTL.

Bien que l’Union européenne (UE) dirige les négociations au nom de ses 27 membres, Pannier-Runacher prévoit de soumettre des « propositions alternatives » pour débloquer la situation. Elle a suggéré l’élaboration d’un texte resserré, d’une dizaine ou d’une quinzaine de pages, qui pourrait recevoir l’appui d’une majorité de pays.

Vers des dispositions concrètes

L’UE, avec l’appui de la France, fait partie d’une coalition de pays qualifiés d’« ambitieux », qui souhaitent que le traité inclue des principes de réduction et d’écoconception pour la production de plastique, l’élaboration d’une liste d’additifs à éliminer progressivement, ainsi que des discussions sur le financement de ces mesures.

Dès l’établissement de ces grands principes, Pannier-Runacher a précisé que « des cycles de négociations ultérieurs permettraient d’avancer progressivement sur les dispositions concrètes, en tenant compte des spécificités des pays ». Cela souligne l’importance d’une collaboration durable et d’initiatives bien définies pour faire face à la crise de la pollution plastique.

À l’échelle internationale, la crise de la pollution plastique nécessite une action coordonnée et ambitieuse, car les conséquences de cette pollution sont déjà visibles dans les écosystèmes marins et terrestres. La France entend jouer un rôle de leader dans ce domaine, militante d’une approche proactive et d’un engagement envers des solutions concrètes.

Le défi reste de taille : la difficulté d’atteindre un consensus entre des pays aux intérêts divergents. Les prochaines heures seront cruciales pour savoir si un accord satisfaisant pourra être obtenu, ou si les désaccords persisteront et entraveront les progrès sur un problème aussi pressant que la pollution plastique.

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