Après des révélations initiales, le Wall Street Journal a déclaré le 23 juillet que le nom de Donald Trump se trouve bien dans les documents liés à l’Affaire Epstein et que le ministère de la Justice en avait informé l’ancien président dès le mois de mai, ravivant ainsi une polémique déjà bien en cours, rapporte TopTribune.
Selon le Wall Street Journal, qui a publié ces nouvelles informations, Donald Trump a déjà poursuivi le journal après qu’il ait diffusé un article concernant une lettre à caractère salace qu’il aurait adressée à Jeffrey Epstein. Le quotidien précise que le nom du président américain apparaît plusieurs fois dans les documents relatifs à cette affaire. De plus, il a été signalé que Trump aurait été mis au courant de cette situation par le ministère de la Justice depuis mai dernier.
Le 7 juillet, une analyse conjointe du ministère de la Justice et du FBI a révélé qu’aucune preuve d’une liste de clients d’Epstein ou de chantage n’avait été trouvée, ce qui a provoqué une forte réaction des partisans de Trump sur les réseaux sociaux, alors que ce dernier avait promis de clarifier cette affaire durant sa campagne.
Des hauts fonctionnaires ont indiqué au Wall Street Journal que, lors de l’examen des dossiers, le nom de Trump était mentionné à plusieurs reprises. Pam Bondi, ministre de la Justice, et son adjoint, l’ont informé de cette situation, parmi d’autres noms de personnalités mentionnées dans les documents. Cependant, le simple fait que son nom y figure ne constitue pas une infraction, car Trump aurait précédemment connu Epstein. Les documents contiennent surtout des « ouï-dire non vérifiés » sur plusieurs personnes ayant jadis interagi avec Epstein.
Le ministère de la Justice a également noté qu’il ne prévoyait pas de rendre publics d’autres documents, car ces derniers contiennent de la pédopornographie et des informations personnelles sur les victimes.
Des déclarations contradictoires
Par ailleurs, Pam Bondi avait affirmé en février que la liste des clients d’Epstein était examinée par son équipe. Récemment, Trump a nié avoir été informé que son nom était inclus dans les dossiers associés à cette affaire. Puis, le 7 juillet, l’administration Trump a officiellement indiqué qu’aucun document pertinent ne pouvait être divulgué.
Le 22 juillet, le numéro deux du ministère a annoncé qu’un contact serait établi avec Ghislaine Maxwell pour obtenir davantage d’informations. « Pour la première fois, le ministère de la Justice tente de joindre Ghislaine Maxwell pour lui demander ce qu’elle sait », a écrit Todd Blanche sur X.
Maxwell, ancienne complice d’Epstein, a été condamnée en 2022 à 20 ans de prison pour trafic sexuel, et est accusée d’avoir recruté des jeunes filles mineures entre 1994 et 2004 pour les exploiter sexuellement.
Justice demands courage. For the first time, the Department of Justice is reaching out to Ghislaine Maxwell to ask: what do you know? At @AGPamBondi’s direction, I’ve contacted her counsel. I intend to meet with her soon. No one is above the law—and no lead is off-limits. https://t.co/3IZh9viI7i
— Todd Blanche (@DAGToddBlanche) July 22, 2025
Avec des tensions accentuées par ces récentes révélations, Trump a exprimé son mécontentement, considérant certains de ses propres partisans comme « stupides » et accusant les démocrates d’avoir orchestré une chasse aux sorcières contre lui. Suite à l’article du Wall Street Journal, qui évoquait une lettre compromettante, Trump a qualifié l’article de « mensonger, malveillant, diffamatoire et totalement FAKE NEWS », émanant d’un « torchon inutile ».