Adoption historique du budget de la Sécurité sociale : des débats fructueux au sein de l’Assemblée nationale
Le 17 décembre 2025, l’Assemblée nationale a finalisé l’adoption de la loi de financement de la Sécurité sociale pour l’année 2026, par un vote serré de 247 contre 232. Ce vote marque une étape significative, car c’est le premier texte budgétaire approuvé sans l’application de l’article 49.3 depuis l’absence de majorité absolue au sein de l’hémicycle en 2022, rapporte TopTribune.
La présidente de l’Assemblée, Yaël Braun-Pivet, a souligné lors d’une interview sur France Inter : « On peut être fiers de ce qui vient de se passer sur le plan parlementaire. » Elle a observé que « il y a eu plus de 100 heures de débats dans l’hémicycle. Les compromis, je les ai vus naître sous mes yeux à l’Assemblée nationale, entre parlementaires. » Ces échanges ont été qualifiés de « hyper fructueux », conduisant à un accord et à un vote positif.
Malgré ce succès, Braun-Pivet a souligné que « les règles de discussion budgétaire n’étaient pas appropriées ». Elle a donc appelé les présidents des différentes commissions à réfléchir à une réforme des règles budgétaires afin d’adapter le débat à cette situation de majorité relative. Elle a affirmé : « Je pense qu’on aurait besoin de thématiser, d’avoir une vision globale et de mieux débattre. »
En ce qui concerne le projet de loi de finances pour 2026, la présidente de l’Assemblée a exprimé sa confiance : « Un vote avant le 31 décembre est possible. » Elle a ajouté qu’il ne fallait pas céder à la fatalité, en rappelant la réussite de l’adoption du budget de la Sécurité sociale : « On me disait ‘c’est impossible’, et nous l’avons fait. Donc ne partons pas battus. » Braun-Pivet a également mis en avant l’importance de maintenir le dialogue parlementaire, en s’opposant résolument à l’utilisation du 49.3 pour le vote du budget, soulignant que « dans une démocratie, le Parlement doit pouvoir dialoguer, débattre et voter. »
Avec ces nouvelles mesures, l’Assemblée nationale semble vouloir ouvrir une nouvelle ère de collaboration constructive, même en l’absence d’une majorité claire, illustrant la capacité de l’institution à se réformer et à s’adapter aux défis contemporains.
