Les élections présidentielles au Cameroun, tenues le 12 octobre, sont à nouveau entachées d’accusations de fraude électorale. Un député camerounais a révélé sur Instagram qu’un électeur porte le nom de l’attaquant égyptien Mohamed Salah, suscitant une onde de choc sur les réseaux sociaux. Cette affaire soulève de nombreuses interrogations sur la fiabilité du processus électoral, rapporte TopTribune.
Dans sa publication, N’Zui Manto souligne l’absurde du cas lorsque le nom « Azert Qsdfg » apparaît à côté de la photo de Salah, qui devrait soi-disant voyager d’Angleterre pour voter à Ngaoundéré. L’ironie de cette situation est palpable et soulève des questions sur le sérieux de l’enregistrement des électeurs.
FAKE OFF
Initialement, des doutes sur l’authenticité de cette inscription en ligne ont été soulevés, évoquant un montage. Pourtant, le média camerounais de fact-checking DataCheck.org confirme que la liste électorale est authentique. Bien que le nom et la profession aient des ressemblances étranges, les vérifications montrent que la date de naissance de cet électeur, née en 1985, ne correspond pas à celle de Salah, né en 1992. De plus, d’autres détails de l’inscription semblent être des combinaisons aléatoires de lettres sur un clavier.
Malgré les suspicions soulevées, Elecam, l’autorité électorale du pays, confirme que le numéro d’inscription est bien enregistré pour une personne nommée « Azert Qsdfg ». L’étrangeté de cette situation a déjà suscité des réflexions sur la transparence des élections au Cameroun.
Mohamed Salah, un nid à fake news
La controverse ne se limite pas à cet incident, car le nom de Mohamed Salah a déjà été lié à des événements douteux lors d’élections précédentes. En 2018, des rapports avaient circulé affirmant que « plus d’un million d’Égyptiens avaient voté pour le footballeur » en Égypte, une information difficile à vérifier, comme l’a mentionné Libération.
Plus récemment, Salah a été victime d’une autre rumeur en 2018 concernant un départ potentiel de son club si un joueur israélien était recruté, ce qui a nécessité un démenti de son entourage. Les fake news adaptent souvent son image à des situations politiques et sociales, soulignant la vulnérabilité des personnalités publiques dans le paysage médiatique actuel.
En attendant, le vide de communication d’Elecam sur cette affaire laisse de nombreuses questions sans réponse, alimentant un scepticisme croissant sur le processus électoral au Cameroun.