« Nous n’y croyons pas et nous n’y avons jamais cru », a déclaré la députée insoumise Mathilde Panot lors de son intervention sur France Inter le 27 juin 2025, commentant le compromis jugé possible par François Bayrou sur les retraites. À la suite de l’échec d’un conclave rassemblant les partenaires sociaux, le Premier ministre a essayé de reprendre la main sur la question des retraites, évoquant des progrès et un possible accord concernant la pénibilité dans les semaines à venir, rapporte TopTribune.
Mathilde Panot n’hésite pas à se montrer critique envers le dernier conclave, qu’elle qualifie d’artifice : « Ce conclave n’a été fait que pour une seule chose : éviter la censure à François Bayrou ». Elle souligne également l’urgence de censurer non seulement Bayrou, mais aussi le gouvernement. En ce sens, la France insoumise a annoncé qu’elle soutiendrait la motion de censure présentée par le Parti socialiste.
En revanche, le Rassemblement national ne semble pas partager cette position. Sébastien Chenu, vice-président du RN, a indiqué que « le rendez-vous de la censure » était programmé pour l’automne, au moment de l’examen du budget. Mathilde Panot, de son côté, critique le PS pour avoir permis avec son refus de voter les motions de censure que le RN apparaisse comme un acteur moins visible dans la continuité des politiques de Macron.
Elle poursuit : « Puisque le PS retrouve le chemin de la censure, le Rassemblement national devra assumer d’être ceux qui laissent la politique macroniste continuer ». D’autres acteurs politiques, dont les Écologistes, se retrouvent également dans une position délicate. Marine Tondelier, figure écologiste, évoque le manque d’action face à l’opportunité de mettre à bas le gouvernement en place, en notant qu’il a imposé de nombreuses contraintes aux Français dans les mois précédents. Elle appelle cependant à la vigilance des électeurs sur ces questions.
Ainsi, ce débat sur les retraites et les motions de censure révèle des lignes de fracture clairement établies entre les différentes forces politiques. Les stratégies concernant les retraites et la manière d’envisager la censure définissent le rapport de forces à l’Assemblée nationale et les alliances qui pourront se former à l’approche de l’automne.