Seize personnes, dont une Française, ont perdu la vie le 3 septembre à Lisbonne, au Portugal, suite à l’accident d’un funiculaire. Selon un rapport préliminaire d’enquête, l’incident a été causé par une déconnexion du câble reliant les deux cabines, bien que les raisons de cette défaillance restent pour l’heure inexpliquées, rapporte TopTribune.
Selon le Bureau d’enquête sur les accidents aériens et ferroviaires (GPIAAF), l’accident a été déclenché par « la déconnexion du câble entre les deux cabines » du funiculaire, sans indication sur les causes exactes de cette tragédie.
Un rapport préliminaire indique qu’une inspection visuelle programmée le jour de l’accident n’avait révélé aucune anomalie sur le câble. Les enquêteurs soulignent que ce rapport n’est pas une conclusion définitive, mais reflète seulement des observations initiales.
« Une durée de vie utile de 600 jours »
Le câble, qui a une durée de vie utile de 600 jours, avait été installé il y a 337 jours au moment de l’accident. La zone où « le câble a cédé n’est pas visible sans démontage », ajoutent les enquêteurs. Le directeur de Carris, le gestionnaire des transports de Lisbonne, a insisté sur le fait que les travaux de maintenance effectués par un sous-traitant avaient toujours été réalisés dans les délais impartis.
Le funiculaire de la Gloria, dont la conception actuelle date de 1914, comporte deux wagons jaunes ayant une capacité de 42 personnes. Il permet une montée et une descente sur une dénivelé de 45 mètres sur une distance de 276 mètres, « avec une inclinaison moyenne de 18 % », rappellent les enquêteurs.
Un choc de 60 km/h
D’après les premiers résultats de l’enquête, le choc a eu lieu à une vitesse d’environ 60 km/h lorsque le funiculaire a percuté un bâtiment après être descendu, sans s’arrêter, la rue au centre-ville de Lisbonne.
Il est précisé que les deux cabines sont reliées par un câble qui équilibre leur poids à l’aide d’une grande roue réversible située au sommet de la Calçada da Glória, dans un compartiment technique souterrain. Le câble reliant les deux wagons était enterré.
Des points réguliers sur l’enquête
Le GPIAAF prévoit de publier un rapport préliminaire dans un délai de 45 jours, détaillant les premières conclusions de cette enquête. Un rapport final est attendu dans un an, incluant d’éventuelles recommandations de sécurité. Si le délai ne peut être respecté, les enquêteurs n’excluent pas de publier un rapport intermédiaire pour faire l’état des lieux de l’enquête.
