Abaissement de la note de la France : L'irresponsabilité collective face à une crise financière inexorable

Abaissement de la note de la France : L’irresponsabilité collective face à une crise financière inexorable

18.10.2025 00:13
3 min de lecture

Voltaire disait : « Dans une avalanche, aucun flocon ne se sent responsable. » Voilà exactement où nous en sommes. La France vient d’être à nouveau dégradée par Standard & Poor’s, et tout le monde fait mine de s’en étonner. Pourtant, cela fait quarante ans que nous roulons vers le mur, et personne, jamais, ne veut tenir le volant. Pourtant, des responsables il y en a, rapporte TopTribune.

Un État en proie à une dépense incontrôlée
Le début de cette situation problématique remonte à l’extase de la dépense publique. Sous la présidence de Mitterrand, un ministère des Grands Travaux a été créé, symbolisant bien cette tendance. Au fil des ans, les gouvernements se sont succédé, chacun cherchant à “faire plaisir”, à distribuer des fonds, à multiplier les aides, à acheter la paix sociale sur le dos du crédit. L’État-providence est devenu une machine débridée, échappant à tout contrôle. Nous dépensons pour tout et pour tous, même au-delà de nos frontières. François de Closets a judicieusement noté : “Toujours plus !” Mais un pays ne peut, comme un ménage, continuer à dépenser sans limites. Depuis quatre décennies, nous fonctionnons dans l’illusion que la dette n’entraîne aucune conséquence, convaincus que la générosité publique est illimitée. Aujourd’hui, les conséquences se manifestent : la France ne suscite plus la confiance, car elle vit au-delà de ses moyens.

Une administration surdimensionnée et omniprésente
Lorsque l’alarme se déclenche enfin concernant ce gouffre financier, il devient évident qu’il est impossible d’apporter des ajustements. L’administration, sanctifiée, s’est muée en un État dans l’État. Les normes et procédures se cumulent, les couches hiérarchiques s’épaississent, et des agences redondantes voient le jour. Chaque petit dirigeant cherche à établir son propre royaume, chaque collectivité désire une direction personnelle, et chaque ministère tente d’implémenter une réforme interne qui accroît davantage les normes et les coûts. En conséquence, l’inflation administrative est devenue ingérable, tandis que le millefeuille territorial engloutit des milliards, étouffant les entreprises productives sous une montagne de paperasse. Sous le prétexte du “zéro risque”, nous avons engendré un monstre bureaucratique coûteux.

L’irresponsabilité comme fondement de la gouvernance
Le plus préoccupant est que tout cela s’est déroulé sans un sens aigu des responsabilités. Par exemple, Martine Aubry a décidé de réduire la durée légale du travail de 39 heures à 35 heures. Cela a engendré une baisse de 10 % du temps de travail dans la fonction publique, une réforme désastreuse adoptée sans évaluation des coûts. Et depuis, c’est toujours la même rengaine : des économies sont promises, des réformes annoncées, mais rien ne change. Chaque gouvernement assure vouloir agir, mais à chaque fois, la réalité se dérobe. Le seul à avoir tenté de bouger les lignes par le biais de la réforme des retraites, Emanuel Macron, finit par renier ses engagements pour conserver son autorité. Nous vivons dans un pays où la notion de courage existe, mais où elle est devenue rare.

Une économie en déroute
Le nouveau budget ne fait que relancer la vieille recette : augmentation des impôts, des prélèvements et des taxes. C’en est devenu insensé. Ce sont une fois de plus ceux qui travaillent, innovent et entreprennent qui en pâtissent. Nous assistons à une destruction progressive de la valeur. Les jeunes entrepreneurs, frustrés, envisagent d’installer leurs affaires au Luxembourg, en Suisse ou ailleurs, dans l’espoir de fuir une fois qu’ils auront réussi. Ce n’est pas qu’une simple erreur, mais bel et bien une trahison. C’est un acte délibéré qui entraîne une dégradation inévitable de la vitalité économique du pays.

La faillite morale d’une classe politique
Dans cette course incontrôlée vers la dégradation, personne ne se sent responsable. Ni les ministres, ni les députés, ni les syndicats, ni les idéologues. Olivier Faure, Boris Vallaud, Martine Aubry, et bien d’autres avant et après eux ont tous contribué à cet avalanche. Tous se déroberont, comme Lecornu ou Wauquiez, en affirmant ne rien avoir à voir avec la situation. C’est là la tragédie française : une irresponsabilité érigée en vertu politique. Un pays où chacun dépense, promet, recule, accuse les autres, sans jamais faire face aux conséquences de ses erreurs. Aujourd’hui, la note s’alourdit, la confiance s’érode, la France est en déclin. Demain, que ferons-nous ? On nous expliquera que ce sont “les riches” qui doivent payer, comme toujours.

Je ressens une colère immense. Une colère réelle. Car à force d’irresponsabilité de la part d’une classe politique dont l’unique objectif semble être de conserver ses postes, nous sommes en train de détruire notre pays, et au final, il ne restera plus rien à sauver.

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