Charles Compagnon (Horizons) et Carole Gandon (Renaissance) annoncent une alliance pour les élections municipales de Rennes en 2026, visant à renverser une administration socialiste en place depuis cinquante ans. Cette décision a été prise pour éviter « de refaire deux fois la même erreur », après avoir été battus par la maire sortante Nathalie Appéré en 2020, rapporte TopTribune.
Cette alliance, annoncée mercredi, n’est pas une surprise, car ils forment déjà un groupe commun depuis plus d’un an au sein de la métropole. Le défi est maintenant d’intégrer Thomas Rousseau, représentant Les Républicains, dans ce rassemblement pour assurer une candidature unifiée de la droite et du centre.
Une défaite plus que probable avec deux listes
Bien que déjà en campagne, Thomas Rousseau a affirmé qu’il sera le chef de file, peu importe l’alliance. Cela soulève des préoccupations chez Carole Gandon, qui déclare : « On ne peut pas s’autoproclamer tête de liste et appeler au rassemblement. » Malgré cela, elle reste optimiste quant à la possibilité d’une liste unique.
Charles Compagnon, demeurant prudent, souligne que « la seule question, c’est de savoir si l’on rassemble plus large ou pas. » En cas d’échec des négociations, l’alternance devient hasardeuse. Carole Gandon assure qu’“avec deux listes concurrentes, on ne pourra pas émerger à Rennes, c’est arithmétique.” Les socialistes et écologistes, en bonne voie vers une coopération, pourraient même remporter la mairie dès le premier tour.
«Une majorité à bout de souffle»
Alors que l’avenir de leur accord reste incertain, les deux opposants se concentrent sur leurs critiques du bilan de Nathalie Appéré, qui dirige la ville depuis 2014. « Sa majorité est à bout de souffle, il n’y a plus aucune inspiration ou idées pour la ville, » accuse Carole Gandon.
Concernant la sécurité, Charles Compagnon fustige « un bilan catastrophique » marqué par une augmentation de l’insécurité. Son programme inclut une proposition pour « un doublement des effectifs de la police municipale” et la possibilité d’“armement de ses agents, » une position qu’elle soutient désormais, contrairement à son avis en 2020.
«La maire se fait dicter ses choix par les écologistes»
Carole Gandon critique également la décision de la maire de démolir le parking Vilaine pour redécouvrir le fleuve. « C’est le pire projet, réalisé de la pire façon et au pire moment, » déclare-t-elle, mettant en garde contre les conséquences économiques néfastes sur le centre-ville.
Elle accuse Nathalie Appéré de céder aux pressions de ses alliés écologistes. Charles Compagnon abonde dans ce sens, dénonçant un « bal des hypocrites » au sein de la majorité, tandis que le match pour les élections municipales s’annonce déjà compétitif.