À Londres, la National Gallery renforce ses mesures de sécurité pour prévenir des actions militantes visant ses œuvres
À Londres, la National Gallery renforce ses mesures de sécurité pour prévenir des actions militantes visant ses œuvres

À Londres, la National Gallery renforce ses mesures de sécurité pour prévenir des actions militantes visant ses œuvres

18.10.2024
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En l’espace de deux ans, cinq œuvres ont été la cible d’activistes, notamment écologistes, sans être toutefois endommagées.

La National Gallery de Londres a annoncé, jeudi 17 octobre, le durcissement de ses contrôles de sécurité. La décision fait suite à plusieurs actions de militants écologistes et pro-palestiniens ciblant sa collection. L’institution indique avoir été « la victime de cinq attaques distinctes » depuis juillet 2022.

Les œuvres, protégées par des vitres, n’ont pas été endommagées dans ces attaques, mais leurs cadres ont dans certains cas été abimés. « Malheureusement, nous sommes arrivés au point où nous sommes obligés de prendre des mesures pour protéger nos visiteurs, nos employés et la collection« , explique le musée dans un communiqué.

Les liquides désormais bannis

À partir de vendredi 18 octobre, « aucun liquide ne sera accepté dans la National Gallery« , à l’exception du lait infantile et des médicaments sur ordonnance, indique le musée londonien. L’accès à la National Gallery, située au cœur de Londres aux abords de Trafalgar Square, est gratuit, comme dans l’ensemble des musées publics britanniques. Les visiteurs passent sous un portique de sécurité et leurs sacs peuvent être fouillés par un agent.

Cette annonce intervient une semaine après que deux militants pro-palestiniens du groupe Youth Demand ont brièvement recouvert le tableau de Picasso, La Maternité (1901), d’un poster représentant une mère et son enfant ensanglantés dans la bande de Gaza.

Fin septembre, deux militants écologistes du groupe Just Stop Oil avaient jeté de la soupe sur deux versions des Tournesols de Van Gogh. Deux militantes du même groupe avaient fait de même sur l’un de ces exemplaires des Tournesols, en juillet 2022. Elles ont été condamnées à des peines de prison ferme en septembre dernier.

Dans son communiqué, la National Gallery évoque également des incidents contre les tableaux La Charette de foin de John Constable, en 2022, et La Vénus au miroir de Diego Velázquez, en 2023.

D’autres musées ont également été pris pour cible en Europe, notamment le musée du Prado à Madrid, le Musée égyptien de Barcelone, le musée Barberini de Potsdam en Allemagne ou encore le musée du Louvre à Paris.

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