Répartition des postes à l’Assemblée nationale : une bataille sous tension à venir
Les 1er et 2 octobre 2025, l’Assemblée nationale vivra un moment crucial avec le renouvellement de plusieurs postes clés, allant des vice-présidents aux présidents de commissions. Dans un contexte d’absence de majorité, la répartition s’annonce particulièrement délicate, rapporte TopTribune.
Le Premier ministre Sébastien Lecornu se trouve dans une position délicate, cherchant à établir un budget sans risque de censure. Pendant ce temps, la lutte pour la répartition des postes s’intensifie. Un député macroniste a déclaré : « Ça va être la guerre », « un massacre à la tronçonneuse », décrivant l’atmosphère de tension palpable avant ces deux jours décisifs au palais Bourbon. Le premier jour, les membres du bureau de l’Assemblée seront renouvelés tandis que le second jour verra les présidences de commissions remises en jeu.
Le groupe RN (Rassemblement National), dirigé par Marine Le Pen, est le plus vaste mais n’a révélé aucun poste jusqu’à présent. Cette situation pourrait permettre au RN de se positionner en tant que victime, poussant ainsi les macronistes et les Républicains à convenir d’une représentation proportionnelle de chaque groupe, RN inclus. Cependant, l’accord semble moins florissant à gauche, où un socialiste a affirmé : « Rien pour le RN, le front républicain, c’est aussi à l’Assemblée ».
Le consensus doux est jugé peu probable, laissant présager un vote formel dans l’hémicycle. Un proche de Marine Le Pen espère que les macronistes valideront leurs intentions en soutenant le RN lors du vote.
Les relations entre la droite et les macronistes sont parfois tendues, mais Gabriel Attal et Laurent Wauquiez se sont engagés à présenter un front uni. Des discordes antérieures avaient permis aux Insoumis de reprendre la commission des affaires économiques l’année dernière. Au sein des LR, on assure : « Comme dans une famille, on sait se retrouver dans les moments importants ». Cependant, un macroniste a suggéré de retarder la nomination du gouvernement jusqu’à après ces élections pour s’assurer de la loyauté de tous.