À l'affiche : «Résurrection», «Lady Nazca», «Cabo Negro» au cinéma en décembre 2025

À l’affiche : «Résurrection», «Lady Nazca», «Cabo Negro» au cinéma en décembre 2025

09.12.2025 20:06
2 min de lecture

Une fresque hallucinée au Festival de Cannes 2025

Lors de la dernière édition du Festival de Cannes, le film « Résurrection » de Bi Gan a présenté un univers cinématographique à la fois captivant et dérangeant, mêlant la fantaisie à une réflexion profonde sur la mémoire et l’identité. Ce récit futuriste, se déroulant dans une réalité où l’immortalité est acquise au prix de la perte des rêves, explore l’histoire du cinéma de manière poignante, rapportant TopTribune.

Le film narre l’histoire d’un dissident appelé « le Rêvoleur » et de « la Grande Autre », une figure fantomatique qui l’accompagne dans ses tourments psychologiques. Cette relation oscillante entre sauvetage et domination intensifie l’ambivalence de leur lien, reflétant les soucis et les angoisses de notre époque.

Bi Gan, connu pour son style visuel audacieux, a choisi une approche narrative envoûtante à travers des chapitres qui évoquent chacun un des cinq sens. Avec des effets de signature tels que des longs plans-séquences, le film, tout en étant riche en chair, offre une immersion sensorielle sans précédent dans l’histoire du cinéma.

Les échos de l’histoire chinoise sont omniprésents, avec des références aux événements marquants du XXe siècle. C’est à la fois une célébration et une critique du medium filmique, ce qui lui a valu d’être récompensé par un Prix spécial à Cannes. Alors que le film se distingue par sa virtuosité technique, il n’hésite pas à jouer avec les codes cinématographiques pour garder le spectateur en haleine.

«Lady Nazca», de Damien Dorsaz

Damien Dorsaz, pour son premier long-métrage, « Lady Nazca », plonge dans le destin de Maria Reiche, une archéologue allemande fascinée par les géoglyphes de Nazca au Pérou. À travers ce récit, le film éclaire ses luttes et ses passions tout en redécouvrant la beauté spectaculaire du paysage andin.

Représentée avec justesse par Devrim Lingnau, Maria évolue dans un monde riche en mystères. Le film, tout en étant romancé, reste fidèle à son cadre historique, abordant des thèmes tels que l’identité culturelle et l’exploration scientifique. L’interprétation nuancée de Lingnau apporte profondeur et authenticité à son personnage.

À la croisée des chemins entre quête de reconnaissance et passion dévorante, « Lady Nazca » illustre la persévérance face aux obstacles, symbolisant une lutte intemporelle pour comprendre et préserver notre héritage culturel.

«Cabo Negro», d’Abdellah Taïa

Dans « Cabo Negro », Abdellah Taïa dépeint les vacances d’un jeune couple au Maroc, dans un décor estival en bord de mer, tout en se confrontant à des enjeux sociaux et politiques profonds. Le film narratif s’avère être à la fois une exploration romantique et une critique sociale, révélant les complexités des relations humaines aux prises avec les normes sociétales.

Les personnages de Soundouss et Jaâfar sont confrontés à des réalités douloureuses comme l’absence et l’errance, soulignant l’urgence de la liberté personnelle et de l’amour dans un contexte de répression. Taïa aborde avec audace la représentation de l’homosexualité dans un pays qui stigmatise ces identités, affirmant l’importance de la liberté d’être soi-même.

« Cabo Negro » se distingue par sa capacité à susciter l’empathie, explorant les millions de facettes de l’humanité au-delà des clichés, tout en mettant en lumière les nuances de la condition humaine dans un monde en constante évolution.

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