Droits de douane américains : les professionnels français du vin estiment leurs pertes à "un milliard d'euros" et qualifient les 20% de taxes d'"insupportables"
Droits de douane américains : les professionnels français du vin estiment leurs pertes à "un milliard d'euros" et qualifient les 20% de taxes d'"insupportables"

Droits de douane américains : les professionnels français du vin estiment leurs pertes à « un milliard d’euros » et qualifient les 20% de taxes d' »insupportables »

03.04.2025 12:31
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Le président américain a annoncé mercredi de nouveaux droits de douane de 20% sur les produits de l’Union européenne entrant aux États-Unis.

Après les annonces faites par Donald Trump sur les droits de douane, « la perte nette pour le vignoble français » est chiffrée à « un milliard d’euros » par Jérôme Bauer, viticulteur alsacien et président de la Confédération nationale des producteurs de vins à appellations d’origine contrôlées (CNAOC), invité mercredi 2 avril sur franceinfo. Le président américain a annoncé mercredi de nouveaux droits de douane sur les produits entrant aux États-Unis : 20% sur ceux en provenance de l’Union européenne. Un pourcentage jugé « insupportable pour la viticulture française », selon le président de la CNAOC.

Si Jérôme Bauer peut déjà avoir « une idée très précise des conséquences » des annonces faites par Donald Trump sur la viticulture française, c’est parce qu’il se souvient « du conflit qui opposait Boeing à Airbus lors de la première mandature de Donald Trump ». À l’époque, le président des États-Unis « avait instauré des taxes de 25% sur les vins français », à l’exception de certains produits comme les champagnes. « On avait perdu plus de 500 millions d’euros de chiffre d’affaires. » Là, avec les nouvelles annonces du chef de l’État américain, « on a recalculé parce que tous les produits seront taxés à 20% et ça fera une perte nette pour le vignoble français d’un milliard d’euros », détaille le viticulteur.

« Le cauchemar recommence »

Selon Jérôme Bauer, c’est donc « le cauchemar qui recommence » mais cette fois dans un contexte « plus compliqué que par le passé » parce que « l’économie du vignoble français n’est pas florissante ». Le viticulteur se dit donc « très inquiet » pour « les exploitations et les emplois »« Avec le président Trump, on ne savait pas à quoi s’attendre mais on s’attendait à ce que ça fasse mal », poursuit le président de la Confédération qui se dit « choqué par les propos tenus par ce personnage à l’égard de la population européenne »« Effectivement cette annonce nous fait mal. »

Jérôme Bauer affirme que « dès demain matin » il se réunira avec« différents collègues ». Il ajoute que la Confédération participera également « à l’intergroupe vignes et vins du Parlement européen où le premier sujet qui sera évoqué avec nos eurodéputés sera ce conflit qui nous oppose aux États-Unis ».

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