L'eau de votre robinet est-elle conforme aux limites de qualité ? Découvrez-le dans notre moteur de recherche
L'eau de votre robinet est-elle conforme aux limites de qualité ? Découvrez-le dans notre moteur de recherche

L’eau de votre robinet est-elle conforme aux limites de qualité ? Découvrez-le dans notre moteur de recherche

28.03.2025
3 min de lecture

Alors que le gouvernement doit présenter vendredi sa feuille de route pour préserver cette ressource, franceinfo s’est plongé dans les résultats des analyses d’eau menées depuis plus d’un an dans l’Hexagone et en outre-mer.

Les menaces planent sur l’eau de votre robinet. Le gouvernement doit présenter, vendredi 28 mars, sa feuille de route pour améliorer la qualité de l’eau potable en France. « Mon objectif est de protéger les captages les plus sensibles », a déjà annoncé le 23 mars la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, dans La Tribune du Dimanche(Nouvelle fenêtre). Des concertations avec les acteurs locaux doivent être organisées à partir de cet été. 

Il y a urgence. Entre la présence de résidus de pesticides et la découverte de nouveaux « polluants éternels » (PFAS), les Français sont de plus en plus préoccupés par ce sujet. Près de trois quarts d’entre eux jugent que la qualité de l’eau potable se dégrade, selon une étude d’un groupe de réflexion, l’Institut Terram (PDF)(Nouvelle fenêtre), réalisée fin janvier. Les autorités rappellent(Nouvelle fenêtre), de leur côté, que l’eau est « l’un des aliments les plus contrôlés » en France et que sa conformité microbiologique et physico-chimique est « de l’ordre de plus de 96% ». Franceinfo s’est plongé dans les résultats des milliers de prélèvements effectués entre le 1er janvier 2024 et le 31 janvier 2025 dans l’Hexagone et en outre-mer.

Des prélèvements non conformes dans un quart des communes

Sur cette période, et d’après les données publiées par le ministère de la Santé, pas moins de 446 520 prélèvements ont été réalisés à travers tout le pays. Il apparaît que 21 150 d’entre eux n’ont pas respecté les limites de qualité fixées. Des substances comme la bactérie Escherichia coli, des molécules de pesticides, des métaux ou autres éléments chimiques ou microbiologiques ont pu y être détectés. Des composants « dont la présence dans l’eau induit des risques immédiats ou à plus ou moins long terme pour la santé », souligne le ministère. Dans ce cas, le gestionnaire du réseau de distribution est tenu de résoudre les anomalies. 

Des prélèvements non conformes ont été constatés dans un quart des 35 000 communes de France. Les territoires les plus concernés se situent surtout dans les régions Grand Est, Hauts-de-France et en Corse, même si aucune zone n’est épargnée, comme le montre notre carte.

La situation est critique pour 543 communes, où plus de la moitié des prélèvements se sont révélés au-dessus des seuils. A l’inverse, dans les trois quarts des communes, les mesures sont conformes, et pour 5 000 autres, le taux de non-conformité des analyses ne dépasse pas les 10%. Quelle est la situation de votre commune ? Vous pouvez consulter notre moteur de recherche pour le savoir.

Une commune est parfois desservie par différents réseaux de distribution d’eau, sur lesquels les prélèvements sont réalisés. Il est donc possible qu’en tapant le nom de votre commune, vous trouviez plusieurs résultats. Les données du ministère de la Santé fournissent des précisions sur les réseaux et les quartiers qu’ils alimentent. Celles-ci sont reportées dans les résultats de notre moteur de recherche, afin de vous aider à retrouver le résultat qui vous concerne.


Méthodologie

Pour réaliser ce travail, franceinfo a analysé les résultats des contrôles sanitaires de l’eau distribuée commune par commune, publiés par le ministère de la Santé(Nouvelle fenêtre). La comparaison entre les territoires se heurte néanmoins à un biais : les méthodes d’analyses diffèrent d’une région à l’autre. En effet, les agences régionales de santé (ARS) ne recherchent pas toutes les mêmes molécules pour contrôler la qualité de l’eau du robinet, ce qui aboutit à d’importants écarts entre les régions.  

Par ailleurs, dans la moitié des prélèvements environ, le test a été réalisé sur une installation de distribution en amont de la commune concernée. Parfois, cette installation n’alimente le réseau d’eau de la ville que pour un faible pourcentage de ses volumes globaux, à même de diluer l’eau avant qu’elle ne parvienne aux habitants. Nous avons donc choisi d’exclure les prélèvements effectués sur des installations alimentant une ville à moins de 50% du volume total.

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