François Legault ouvre la porte aux pipelines... si les Québécois le veulent
François Legault ouvre la porte aux pipelines... si les Québécois le veulent

François Legault ouvre la porte aux pipelines… si les Québécois le veulent

22.03.2025
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François Legault ouvre clairement la porte aux projets de pipelines de gaz ou de pétrole en provenance de l’ouest – à condition que les Québécois offrent leur consentement. Un revirement de situation majeur causé par Donald Trump. 

«Moi, j’ai une ouverture sur ces projets-là. Par contre, il faut qu’il y ait une acceptabilité sociale», a déclaré le premier ministre à Ottawa, vendredi.

M. Legault se trouve dans la capitale fédérale pour le sommet entre les premiers ministres des provinces avec leur nouvel homologue fédéral, Mark Carney, qui porte sur la réponse canadienne aux tarifs imposés par les États-Unis.

La construction de pipelines pour l’exportation de gaz et de pétrole vers de nouveaux marchés en Europe et en Asie sera au menu des discussions, a indiqué M. Legault.

Les politiques agressives du président Donald Trump pourraient faire renaître de leurs cendres plusieurs projets auparavant jugés irréalisables, comme l’oléoduc Énergie Est et le gazoduc GNL Québec.

Un surprenant sondage «SOM-La Presse» publié à la mi-février suggère que c’est le cas : le projet GNL Québec est appuyé par 61 % des Québécois et Énergie Est, 59 %.

«Ce que je vois actuellement au Québec, c’est qu’avec les menaces de monsieur Trump, l’opinion des Québécois est en train de changer à l’égard de ces oléoducs. Mais, il faut qu’il y ait une acceptabilité sociale», a souligné M. Legault.

Le nouveau premier ministre libéral, Mark Carney, a défendu plusieurs fois l’idée de construire des gazoducs et des oléoducs, en rupture avec les priorités des libéraux de Justin Trudeau dans la dernière décennie.

Le chef conservateur Pierre Poilievre propose d’approuver les permis pour de tels projets de manière accélérée s’il devient premier ministre. L’acceptabilité sociale est déjà là, selon lui.

«Le statu quo n’a pas d’acceptabilité sociale», a-t-il dit lors d’un point de presse à Jonquière, hier. «Le statu quo où nous vendons 100% de notre gaz naturel aux États-Unis pour profiter à Donald Trump n’a pas d’acceptabilité sociale.»

Le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, s’oppose vivement à la construction de tout nouveau pipeline en sol québécois. Il remet en question les bénéfices directs de ces infrastructures sur l’économie du Québec.

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