L'auteur de BD Bastien Vivès renvoyé devant la justice pour fixation et diffusion d'images à caractère pornographique de mineurs
L'auteur de BD Bastien Vivès renvoyé devant la justice pour fixation et diffusion d'images à caractère pornographique de mineurs

L’auteur de BD Bastien Vivès renvoyé devant la justice pour fixation et diffusion d’images à caractère pornographique de mineurs

13.02.2025
2 min de lecture

Deux ouvrages sont mis en cause, « La Décharge mentale » et « Petit Paul ». Cette dernière BD avait fait l’objet de signalements en 2018 et 2020, qui avaient été classés sans suite par le parquet de Nanterre.

Il sera jugé les 27 et 28 mai. L’auteur de bandes dessinées Bastien Vivès est renvoyé devant le tribunal correctionnel de Nanterre pour fixation et diffusion d’images à caractère pornographique de mineurs dans deux de ses albums, a annoncé le parquet à l’AFP, jeudi 13 février. Les éditions Les Requins Marteaux et Glénat, qui ont publié les ouvrages incriminés, comparaîtront, elles, pour diffusion de l’image d’un mineur présentant un caractère pornographique, a ajouté le ministère public.

Cette décision fait suite à une enquête préliminaire pour diffusion d’images pédopornographiques, ouverte en janvier 2023 après une plainte de plusieurs associations de protection de l’enfance. Trois ouvrages de Bastien Vivès avaient été mis en cause : Les Melons de la colère (paru en 2011), La Décharge mentale (2018) et Petit Paul (2018). Ce sont ces deux derniers albums qui feront l’objet des débats devant la 20e chambre correctionnelle du tribunal fin mai.

« Je suis un auteur de bandes dessinées, je ne suis pas là pour panser les plaies de la société, œuvrer pour la morale, mais juste pour donner à réfléchir, faire un pas de côté avec un trait d’humour, interroger l’obscurité aussi », a réagi Bastien Vivès dans un communiqué transmis à l’AFP.

« Le procès de l’hypocrisie », selon la défense

« Ce sera le procès de l’hypocrisie du parquet de Nanterre », a réagi auprès de l’AFP Richard Malka, l’avocat de Bastien Vivès. « Il va falloir expliquer comment ce que le parquet de Nanterre a jugé non délictuel et ne constituant aucune infraction en 2019 devient une infraction en 2024 », a-t-il poursuivi. La BD Petit Paul, qui met en scène un enfant au pénis démesuré ayant des relations sexuelles avec des femmes majeures, avait fait l’objet de signalements en 2018 et 2020, qui avaient été classés sans suite par le parquet de Nanterre. « Est-ce que l’appréciation du droit se fait selon la météo du moment et les pressions associatives ? », s’est interrogé Richard Malka.

Plusieurs œuvres du dessinateur, présentées par ses lecteurs comme de simples contes graveleux ou des parodies, ont fait polémique. Dans Les Melons de la colère, une paysanne adolescente est violée par plusieurs hommes de son village. S’agissant de Petit Paul, les éditions Glénat avaient affirmé qu’« aussi obscène et provocatrice qu’on puisse la considérer, cette œuvre de fiction n’a jamais pour vocation de dédramatiser, favoriser ou légitimer l’abus de mineur de quelque manière que ce soit ».

L’auteur, qui se défend d’être adepte ou promoteur de la pédopornographie, a publié en octobre une BD en réponse à ses détracteurs, intitulée La Vérité sur l’affaire Vivès (Charlotte Editions). Elle présente le dessinateur comme participant à « un stage antipédophilie obligatoire », mais fictif.

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