80 ans de Bob Marley : ses huit plus grands morceaux choisis en toute subjectivité
80 ans de Bob Marley : ses huit plus grands morceaux choisis en toute subjectivité

80 ans de Bob Marley : ses huit plus grands morceaux choisis en toute subjectivité

06.02.2025
4 min de lecture

Bob Marley continue d’être célébré près de quarante-cinq ans après sa disparition. Dennis Morris, photographe proche de la légende du reggae, a capturé des moments intimes et authentiques du musicien, dévoilant sa personnalité en dehors de sa légende. L’exposition de ses photographies à la MEP en 2025 offre un regard inédit sur l’artiste, complétant ainsi les hommages contemporains comme le biopic « One Love » sorti en 2024.

En 2025, Bob Marley, né le 6 février 1945 à Nine Miles en Jamaïque, aurait fêté ses 80 ans. Un moment idéal pour rendre hommage à cette icône musicale, dont l’impact dépasse de loin les limites de son île natale. À l’occasion de cet anniversaire, nous avons sélectionné, de manière totalement subjective, huit de ses chansons, qu’elles soient célèbres ou moins connues.

« Simmer Down »

Commençons par le commencement. Simmer Down fait partie du tout premier album des Wailers, The Wailing Wailers, sorti en 1965. Ce disque, enregistré sous le label Studio One, marque les débuts de Bob Marley en tant que leader du groupe. Bien que le reggae n’ait pas encore pleinement émergé, ce morceau incarne déjà l’essence de la future musique de Marley : un appel à la paix, le tout sur un rythme ska (ancêtre du reggae) effervescent. Avec The Wailing Wailers, Marley pose les bases de sa carrière, mêlant messages sociaux et influences jamaïcaines. Nous sommes encore loin du Marley connu de tous, mais ce premier album annonce l’arrivée d’un genre musical qui s’apprête à déferler sur le monde.

« No Woman, No Cry »

Ça y est, le reggae est là. Bien installé. No Woman, No Cry est un hymne intemporel de Bob Marley, tiré de l’album Natty Dread de 1974, celui qui lancera la renommée internationale du genre et de son leader. Cette chanson, à la fois douce et percutante, mêle souffrance et espoir, racontant la dure réalité de Trench Town, quartier populaire de Kingston. Son titre, « Non femme, ne pleure pas », porte un message de soutien et de résilience, un véritable appel à l’unité face à l’adversité. Avec des paroles poignantes et une mélodie inoubliable, elle dépasse les frontières du reggae pour devenir un cri universel de solidarité et de lutte contre l’injustice. Un hommage puissant à la mère de Marley, symbole de force et de courage.

« Zimbabwe »

Marley et les Wailers, dont sa femme Rita fait partie, sont un groupe militant, et Zimbabwe en est un parfait exemple. Cette chanson, bien plus qu’un simple morceau, est un hymne à la liberté et à la résistance. Composée pour soutenir les guérillas noires contre le régime raciste de la Rhodésie du Sud, elle devient un appel à l’indépendance. En 1980, après la victoire des guérilleros et l’arrivée au pouvoir de Robert Mugabe, Marley se produit lors des célébrations de la création du Zimbabwe, devant 35 000 personnes, dont des figures comme le prince Charles et Indira Gandhi. Zimbabwe devient alors le seul titre de l’album Survival joué régulièrement lors de sa tournée de 1980, symbolisant son engagement pour la liberté.

« Could You Be Loved »

Could You Be Loved de Bob Marley & The Wailers, c’est celui qui réveille les âmes le 13 juin 1980, directement sorti du chaudron magique d’Island Records, le label de Chris Blackwell qui exporte le reggae jamaïcain hors des frontières de l’île caribéenne. Composée par Marley lui-même, cette pépite débarque sur l’album Uprising, comme un rayon de soleil perçant les nuages d’une époque turbulente. Un morceau où l’inspiration naît dans un avion, en 1979, entre deux riffs de guitare envoûtants. La chanson est bien plus qu’un simple groove : elle invite à la réflexion, balançant en plein milieu un clin d’œil à Judge Not, un rappel cinglant sur les erreurs et jugements de chacun. Côté instrumental, c’est un vrai déluge de sonorités : guitare, basse, batterie, et même une cuica brésilienne pour le piment. Le tout pour une mélodie contagieuse qui a conquis la France, avec plus de 250 000 exemplaires vendus. Un classique intemporel, pas juste un single.

« Three Little Birds »

Three Little Birds de Bob Marley, extraite de l’album Exodus (1977), est un hymne à l’optimisme. Sortie en single en 1980, la chanson a atteint le Top 20 au Royaume-Uni. Avec son titre bien souvent confondu avec les paroles « Don’t worry about a thing » et « Every little thing is gonna be alright », le morceau délivre un message de sérénité et de résilience. L’inspiration derrière les paroles reste floue : certains y voient une métaphore du cannabis, d’autres une référence aux oiseaux que Marley observait ou même aux trois chanteuses du groupe I Threes. Peu importe, l’essentiel est son appel à vivre sans souci.

« Stir It Up »

Stir It Up de Bob Marley, composée pour sa femme Rita, voit le jour en 1967 en Jamaïque. Après une version rocksteady, Johnny Nash la popularise en 1972 avant que les Wailers n’en fassent un hymne avec Catch a Fire en 1973. Le groove de Robbie Shakespeare à la basse et Winston « Sparrow » Martin à la batterie l’emporte. La version live de Babylon by Bus (1979) enflamme la France avec 66 000 exemplaires vendus. En 2001, la réédition deluxe de Catch a Fire dévoile la version pure du morceau, révélant toute la puissance brute des Wailers. Stir It Up : un classique qui continue de faire vibrer les âmes.

« Waiting in Vain »

Retour à l’album Exodus (1977). Waiting in Vain, capture l’attente amoureuse pleine de doutes et de frustrations. À travers des paroles poignantes et un rythme reggae envoûtant, la chanson reflète l’espoir désespéré de quelqu’un attendant un amour qui ne vient pas. Douce et mélancolique, elle résonne comme un guide pour ceux confrontés à l’incertitude des silences amoureux, tout en incitant à accepter l’attente, même lorsqu’elle semble futile, et à vivre pleinement l’instant présent. Le single, qui a atteint la 27e place du UK Singles Chart, était accompagné de Roots en face B, un morceau des sessions de Rastaman Vibration. Les légendes aussi attendent parfois en vain.

« Buffalo Soldier »

Pour clore cette sélection, Buffalo Soldier s’impose. Sortie en 1983 sur l’album posthume Confrontation, cette chanson a été finalisée à partir de maquettes laissées par Marley avant sa mort en 1981. Dernière composition du reggae iconique, elle porte son message de résistance et de lutte contre les injustices, continuant de défendre ses idéaux de liberté et de droits des opprimés au-delà de la mort.

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