Le ministre des Affaires étrangères accuse la Russie de tenter de manipuler des influenceurs en France
Le ministre des Affaires étrangères accuse la Russie de tenter de manipuler des influenceurs en France

Le ministre des Affaires étrangères accuse la Russie de tenter de manipuler des influenceurs en France

19.12.2024
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Jean-Noël Barrot appelle « les créateurs de contenus comme leurs abonnés à la plus grande vigilance sur ces menaces qui pèsent sur notre débat public ».

La Russie tente de manipuler des influenceurs dans des pays européens, dont la France, a dénoncé mercredi 18 décembre le ministre des Affaires étrangères démissionnaire, Jean-Noël Barrot. Il appelle « les créateurs de contenus comme leurs abonnés à la plus grande vigilance sur ces menaces qui pèsent sur notre débat public ». « La France est visée par plusieurs types d’ingérences numériques étrangères », a ainsi déclaré Jean-Noël Barrot au cours d’une audition devant la commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale.

« Les modes opératoires déployés sont variés et ils évoluent fréquemment. Les élections récentes en Moldavie, en Roumanie, ont par exemple illustré le recours massif à des influenceurs sur les réseaux sociaux et notamment sur Twitter pour perturber le scrutin », a-t-il ajouté. « Nous disposons d’éléments qui confirment que la Russie tente également de manipuler des influenceurs dans d’autres pays européens, dont la France », a-t-il poursuivi, tandis que le journal Le Monde(Nouvelle fenêtre) fait état mercredi de milliers d’influenceurs, dont des Français, approchés par des personnes proches du Kremlin pour diffuser de la propagande prorusse.

Le quotidien cite « une source au sein des services de renseignement français » qui affirme que plus de 2 000 producteurs de contenus européens ont été contactés. « Une vingtaine d’entre eux, dont neuf Français, auraient accepté le marché », écrit Le Monde. « Les investigations sont en cours », a déclaré Jean-Noël Barrot. « Et dans ce domaine, il faut être résolu, garder son sang-froid. Il faut comprendre la menace. Faire front uni et bien choisir les outils pour y répondre », a-t-il également réagi, précisant que la France avait renforcé ses outils « pour détecter et caractériser les ingérences numériques ».

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