Calin Georgescu, candidat d’extrême droite arrivé en tête au premier tour, affrontera Elena Lasconi, centriste pro-européenne, lors du second tour dimanche.
Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées, jeudi 5 décembre, à Bucarest (Roumanie) pour soutenir une candidate pro-européenne, à quelques jours du second tour de l’élection présidentielle. Environ 3 000 personnes ont manifesté place de l’Université, dans la capitale, brandissant des drapeaux de l’Union européenne et scandant « Liberté » et « Europe ».
Au premier tour, le 24 novembre, l’outsider d’extrême droite, Calin Georgescu, ancien admirateur du président russe Vladimir Poutine, a obtenu le plus grand nombre de voix. Sa percée a suscité des craintes quant à l’avenir du pays, membre de l’Union européenne et de l’Otan, et déclenché des manifestations. Le candidat affrontera Elena Lasconi, cheffe du parti Union sauvez la Roumanie, centriste et pro-européen, lors d’un second tour dimanche. « Je crains que la démocratie ne disparaisse dans ce pays », a déclaré Liliana Rotaru, l’une des manifestantes. « Je fais confiance à mon peuple et j’espère qu’il choisira sagement et votera pour l’Union européenne et l’Otan, c’est-à-dire pour madame Lasconi », a ajouté le quinquagénaire.
« Nous sommes pro-européens », a déclaré un autre manifestant, Radu Bourceanu. Il a estimé qu’il était difficile de prédire le résultat du vote de dimanche en raison d’une « manipulation » des médias sociaux. Les autorités roumaines ont fait état d’une promotion « massive » sur les médias sociaux d’influenceurs manipulés et de cyberattaques dans des documents déclassifiés, détaillant les allégations contre Calin Georgescu et la Russie. Critique à l’égard de l’UE et de l’Otan, le candidat d’extrême droite affirme ne pas vouloir quitter l’un ou l’autre, mais vouloir placer la Roumanie « sur la carte du monde ».