"Le gouvernement nous utilise pour prolonger la guerre" : 130 soldats israéliens refusent de servir tant que les otages ne sont pas libérés
"Le gouvernement nous utilise pour prolonger la guerre" : 130 soldats israéliens refusent de servir tant que les otages ne sont pas libérés

« Le gouvernement nous utilise pour prolonger la guerre » : 130 soldats israéliens refusent de servir tant que les otages ne sont pas libérés

16.10.2024
1 min de lecture

Plus d’une centaine d’appelés au combat ont publié une lettre expliquant pourquoi ils refusent de servir Israël et réclamant des actes du gouvernement pour libérer les otages encore prisonniers du Hamas. Franceinfo a rencontré l’un des signataires.

« Je ne suis pas un pacifiste, j’ai une arme chez moi.«  Michael* est tout sauf une caricature : père de famille quadragénaire, sioniste de gauche et réserviste, il s’est porté volontaire à Gaza l’été dernier, mais ne le fera plus. Il fait partie des 130 réservistes et soldats israéliens qui ont signé une lettre pour refuser de servir leur pays dans la guerre entre Israël et le Hamas, tant que le gouvernement ne ramène pas les 101 otages restants.

Cette lettre a suscité la colère de l’exécutif, une ministre a même menacé les signataires de prison. Mais il en faut plus pour effrayer le professeur d’histoire. Faire revenir les otages capturés par le Hamas, voilà ce qui l’obnubile depuis un an. « Le gouvernement nous utilise pour prolonger la guerre(Nouvelle fenêtre), pour étirer le temps entre le 7-Octobre et la prochaine élection« , estime Michael.

« Pas maintenant »

Ses revendications, il les porte jusque sur son t-shirt, affublé d’un autocollant « 375 jours de détention« . Le réserviste participe aussi à presque tous les rassemblements. « Quand j’étais à Gaza, je suis revenu un week-end et j’ai fait trois manifestations. Je fais tout ce que je peux« , intime-t-il.

Michael va donc encore plus loin en disant qu’il ne servira plus dans l’armée. Poursuivre la guerre retarde selon lui le retour des otages : « Je ne dis pas ‘non’, je dis ‘pas maintenant‘ ». Le réserviste s’inquiète peu des menaces de sanction. À son âge, il ne peut être mobilisé que si le conflit s’aggrave. Et puis Michael a une autre obsession : que son fils de 15 ans ne fasse pas son service militaire dans un pays en guerre, car il redoute plus que tout de le perdre.

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