Selon Laurent Zameczkowski, vice-président et porte-parole de la fédération des parents d’élèves de l’enseignement public, il manque également des « assistants d’éducation, des médecins scolaires » et des « infirmières scolaires ».
« On ne peut pas admettre qu’il y ait des générations d’élèves qui soient sacrifiées », lance vendredi 6 septembre sur franceinfo Laurent Zameczkowski, vice-président et porte-parole de la fédération des parents d’élèves de l’enseignement public (PEEP). Selon une enquête réalisée par le syndicat des enseignants du second degré, le Snes-FSU, il manque au moins un professeur dans 56% des collèges et des lycées français lors de cette rentrée scolaire.
« Il faut absolument trouver le moyen d’enrayer la situation », explique Laurent Zameczkowski. Les ministres de l’Éducation se succèdent, mais aucun n’a réussi à endiguer les pénuries d’enseignants lors des rentrées scolaires. Selon lui, il manque également des « assistants d’éducation, des médecins scolaires » ou des « infirmières scolaires ». En fait, « il y a des manques à peu près partout », assure-t-il. Un phénomène qui touche toutes les matières : « À une époque, on était surtout sur des difficultés à recruter sur des matières scientifiques, par exemple des professeurs de mathématiques. Aujourd’hui, ça s’est étendu à quasiment toutes les matières, on ne trouve plus de professeurs de musique », indique-t-il.
« Ce qui compte c’est de trouver des solutions »
L’embauche de contractuels a ses limites assure Laurent Zameczkowski. « Vous avez des gens très bien qui sont doués, qui ont une aptitude naturelle, mais les contractuels, pour la plupart, sont des gens qui n’ont pas été formés, qui n’ont pas reçu la pédagogie. Forcément, il y a des difficultés » explique-t-il.
Dans le premier degré (école maternelle et élémentaire), des viviers d’enseignants disponibles pour effectuer des remplacements ont été mis en place. Mais cela ne semble pas être encore la solution idéale. « Malheureusement même dans le premier degré, malgré ce vivier, on est vite pris au dépourvu parce que souvent, pour pouvoir assurer la rentrée, on va directement taper dans ce vivier », ajoute-t-il.
Alors qu’un nouveau ministre de l’Éducation devrait être nommé par Michel Barnier, Laurent Zameczkowski n’a pas de préférences particulières sur le profil : « Ce qui compte c’est de trouver des solutions », dit-il.