De Metz à Perpignan en passant par Limoges et de multiples communes partout en France, 90 établissements expérimentent la tenue unique à la rentrée 2024. Franceinfo vous propose un tour d’horizon de quelques-unes des nouvelles garde-robes des élèves.
Polo ou chemisette ? Bleu ? Blanc ? Gris ? À quelques jours de la rentrée, les familles vont récupérer les uniformes des élèves dans 90 établissements en France, dont « 70 écoles », d’après les chiffres de la ministre démissionnaire de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, Nicole Belloubet. Il s’agit là d’une expérimentation de la tenue unique en milieu scolaire, pendant deux années scolaires. Les différents établissements ont pu choisir le modèle de leur uniforme, toujours gratuit pour les familles. Tour d’horizon, grâce aux informations recueillies par les différentes antennes locales de France Bleu.
Balma (Haute-Garonne)
À Balma, commune à l’est de Toulouse, en Haute-Garonne, le choix s’est porté sur un polo blanc et un pull gris pour les écoles primaires Saint-Exupéry et José-Cabanis. Des vêtements basiques, sur lesquels le logo de l’établissement est imprimé au niveau du torse, à gauche. Pour le bas, les enfants sont libres de porter ce qu’ils veulent à condition que ce soit bleu. Pantalons, shorts ou jupes : tout est possible, mais le legging est interdit.
Châteaurenard (Bouches-du-Rhône)
Les 1 150 élèves du lycée Jean-d’Ormesson de Châteaurenard, dans les Bouches-du-Rhône, ont reçu leurs polos obligatoires. Bleu marine, ils ont été fabriqués à Nice, en 100% coton. Ils sont proposés en version manches longues et manches courtes et accompagnés de sweat-shirts. Les familles devront acheter des pantalons bleu marine. Une version sobre et discrète de la tenue unique.
Marseille et Orgon (Bouches-du-Rhône)
Pour le collège Mont-Sauvy à Orgon, les uniformes seront tous de la même couleur. Par contre, au collège Château-Forbin de Marseille, les élèves pourront choisir, chaque jour entre le bleu marine, le bleu et le gris. Des exemplaires des différentes couleurs ont été distribués. Les vêtements sont floqués au nom de l’établissement, avec aussi le logo du Département. Pour ce qui est du bas, il n’a pas été possible de proposer une tenue unique pour des raisons budgétaires, mais les établissements recommandent une « tenue adaptée ».
Crépy-en-Valois (Oise) et Halluin (Nord)
Deux établissements des Hauts-de-France expérimenteront l’uniforme pour 700 adolescents des lycées professionnels Robert-Desnos à Crépy-en-Valois, dans l’Oise, et Antoine-de-Saint-Exupéry à Halluin, dans le Nord. Des uniformes locaux : ils ont été entièrement fabriqués dans la Somme, par l’Atelier Avre Luce Noye, à Moreuil, avec du tissu lui aussi made in Picardie, venu de la tricoterie Malterre. Là encore, c’est le bleu qui a été choisi, assorti à des tons gris et un logo blanc.
Florange (Moselle)
Deux écoles de la ville de Florange vont tester la tenue unique, sous forme d’une blouse, une surchemise noire, bleue et blanche avec l’emblème de la ville et un flocage pour chaque établissement (Victor-Hugo et André-Chénier). Deux blouses, une hivernale et une plus légère pour l’été ont été confectionnées. Tous les modèles arborent les trois couleurs du drapeau français sur la manche. Les surchemises devront rester à l’école en dehors des heures de classe.
Metz (Moselle)
À Metz, chacun sa couleur : une blouse rouge et bleue pour les élèves en maternelle, une autre bleue et jaune pour les primaires. En tout, six écoles de la ville participent à l’expérimentation. Les surchemises se ferment avec des boutons-pressions pour plus de facilité et les manches peuvent être relevées en cas de chaleur. Elles ont été entièrement conçues et fabriquées par des entreprises de Lorraine. Les élèves les laisseront à l’école pendant la semaine et les ramèneront chez eux pour les laver les week-ends. En cas d’oubli, une blouse de rechange restera disponible dans l’établissement.
Labastide-Cézéracq et Labastide-Monréjeau (Pyrénées- Atlantiques)
Les écoles des deux villages sont les seules de Nouvelle-Aquitaine à expérimenter le port de l’uniforme obligatoire. À Labastide-Cézéracq et Labastide-Monréjeau, les élèves de maternelle porteront des blouses, pour ceux de primaires seront distribués des polos avec des sweat-shirts.
Limoges (Haute-Vienne)
L’uniforme va être testé à compter de ce lundi à l’école Henri-Aigueperse, à Limoges, une école qui compte 200 élèves en zone REP, Réseau d’Education Prioritaire. Un polo blanc, une veste à fermeture éclair, mais aussi un pantalon et même un jogging pour le sport : les parents d’élèves ont voté pour obtenir une tenue complète, fabriquée à 100% en France.
Nice (Alpes-Maritimes)
Polo à manches courtes et longues, tee-shirts, vestes et sweat-shirts : l’uniforme permet plusieurs déclinaisons pour les élèves du collège Alphonse-Daudet à Nice. Pour la couleur, du bleu et du blanc, sans oublier le logo de l’établissement sur la poitrine. Là encore, la fabrication a été confiée par une entreprise locale.
Pérols (Hérault)
Les enfants du CP au CM2 de l’école primaire La Guette à Pérols, près de Montpellier, porteront un uniforme. Le kit distribué aux familles comporte des t-shirts et polos à manches courtes et manches longues, des sweat-shirts, pulls et gilets. Sur le logo de la ville, floqué sur les vêtements, on peut voir un flamant rose. C’est une volonté des familles exprimée lors d’un vote entre cet oiseau et le dessin d’un taureau.
Perpignan (Pyrénées-Orientales)
À Perpignan, les 600 écoliers du groupe scolaire d’Alembert seront concernés par l’expérimentation de la tenue unique dès la rentrée. Couleur et modèles simples : les vêtements sont bleu marine et arborent une partie du blason de la ville, le drapeau catalan et un éclat de lumière pour rappeler le nom « Perpignan-La Rayonnante ». Les références religieuses ont néanmoins disparu du blason, dans la lignée du souhait des syndicats de parents.
Reims (Marne)
Cinq établissements élémentaires feront une rentrée avec des uniformes, à Reims. Le logo sur les différentes tenues a été dessiné directement par les élèves. Il représente la silhouette de la Victoire ailée de la fontaine Subé, sculpture du centre-ville de Reims, ainsi que deux autres symboles de l’école : deux crayons et la formule « 1 + 2 = 3 ». Pour les couleurs, là encore on retrouve du gris et du bleu.