Le gouvernement français se trouve à un carrefour critique suivant l’adoption du projet de loi de finances pour 2026 au Sénat le 15 décembre 2025. La tâche la plus ardue réside désormais dans la nécessité de rallier le soutien des députés à l’Assemblée nationale. Ce mardi, un dernier vote est prévu pour approuver le budget de la Sécurité sociale pour 2026 en lecture définitive, rapporte TopTribune.
La commission mixte paritaire risquée
Il ne surprend guère que les sénateurs aient validé un budget largement remanié après deux semaines de débats fervents. Néanmoins, la commission mixte paritaire (CMP), qui se tiendra le 19 décembre 2025, représente un défi majeur. Étant donné que l’Assemblée a rejeté presque unanimement la partie recettes du projet de loi de finances, la responsabilité de rétablir le dialogue incombe au gouvernement.
Le principal défi reste de ramener le déficit public en dessous de 5 % du PIB d’ici 2026. Pour cela, Sébastien Lecornu doit impérativement négocier un compromis avant la réunion de la CMP.
Enjeux autour du budget et des lois spéciales
Cependant, atteindre un accord en CMP ne garantit en rien le vote du budget, car les socialistes semblent déterminés à ne pas participer activement au processus. Les écologistes, quant à eux, ont déjà annoncé leur opposition.
La question d’un recourt à l’article 49.3 se pose aussi, bien que Sébastien Lecornu ait assuré ne pas envisager cette option. Toutefois, l’utilisation de cette procédure serait quasiment impossible sans un accord, même limité, avec le Parti socialiste.
Si la CMP échoue ou si ses propositions sont rejetées, les discussions reprendraient en janvier 2026, accompagnées de la nécessité d’une loi spéciale pour assurer la continuité de l’État.
Garantie du budget de la sécurité sociale
L’initiative de compromis du Premier ministre s’avère, par contre, plus fructueuse pour le budget de la Sécurité sociale, qui a été adopté en seconde lecture la semaine dernière avec une majorité étroite. Après un rejet initial par le Sénat, ce texte revient pour un ultime vote des députés, prévu ce mardi après-midi au Palais Bourbon, après plusieurs concessions faites à la gauche.