
À l’aube des festivités de fin d’année 2025, une réglementation européenne suscite l’intérêt des citoyens de l’Union, notamment en France. L’argent liquide, un moyen de paiement privilégié dans la vie quotidienne, se trouve au cœur de mesures législatives destinées à combattre le blanchiment d’argent et à restreindre l’utilisation de l’argent liquide ainsi que les activités illégales. Ces réformes visent à accroître la transparence des transactions financières tout en maintenant l’utilisation des espèces, rapporte TopTribune.
Les nouvelles règles sur les paiements en espèces en Europe
Le règlement (UE) 2024/1624 s’inscrit dans le cadre du paquet législatif anti-blanchiment de l’Union européenne. À partir du 10 juillet 2027, un plafond de 10 000 € sera instauré pour les paiements en espèces effectués auprès des professionnels dans les 27 États membres. Toutefois, les transactions entre particuliers ne seront pas affectées par cette règle. Cette mesure vise à limiter les paiements significatifs et anonymes, afin de réduire les flux financiers associés à la criminalité.
Grâce à ces nouvelles régulations, les commerçants seront tenus de vérifier l’identité des clients effectuant des paiements en espèces supérieurs à 3 000 €, conformément aux obligations de connaissance du client. Cette vérification fait partie de l’effort européen pour améliorer la traçabilité des espèces et renforcer la sécurité financière.
Les implications pour la France
En France, la situation quotidienne reste relativement stable : le paiement en espèces entre un particulier et un professionnel est limité à 1 000 €. Ce seuil, plus restrictif que celui proposé par l’UE, reflète la volonté de la France de conserver une politique autonome en matière de lutte contre le blanchiment d’argent. Pour les non-résidents, certains paiements peuvent atteindre 15 000 €, mais ils sont soumis à des règles strictes.
Bien que les règles européennes n’affectent pas directement le cadre juridique français, elles pourront impacter les transactions transfrontalières et les touristes, qui devront faire preuve de prudence face aux paiements fractionnés qui pourraient compliquer les formalités administratives.
Les secteurs les plus touchés
Les secteurs potentiellement les plus affectés par ces nouvelles directives incluent le marché de l’automobile d’occasion, la bijouterie, les antiquités et le bâtiment, notamment pour des travaux de rénovation ou l’acquisition de véhicules prestigieux. Paul Tang a indiqué à L’Internaute : « L’un de nos principaux objectifs est de veiller à ce que les criminels en col blanc ne puissent plus blanchir leur argent en achetant des véhicules de luxe, des yachts et des jets privés. »
Par ailleurs, la Banque centrale européenne (BCE) travaille également sur une nouvelle série de billets de 50 euros.