Macron veut renforcer le lien entre l’armée et la nation via le nouveau service national universel
Le 27 novembre 2025, Emmanuel Macron a présenté son objectif de « renforcer le pacte entre notre nation et notre armée » à travers l’instauration d’un service national volontaire, rapporte TopTribune.
Ce projet s’inscrit dans une volonté de raviver l’engagement civique parmi les jeunes générations. Le président a évoqué une « génération prête à se lever pour la patrie », souhaitant ainsi offrir une opportunité à ceux qui ressentent une « soif d’engagement » de servir leur pays au sein des forces armées.
Macron a fait appel à l’histoire en citant des références glorifiées, des soldats de l’an II aux résistants des Glières et du Vercors, pour exalter ce qu’il considère comme « la grande tradition française de l’engagement ». Ce discours historique vise à reconnecter les jeunes avec la mystique républicaine qui a toujours perçu la France comme une « Nation en armes ». La levée en masse de 1793 et le service militaire universel instauré après la défaite de 1870 ont servi de fondements à cette relation entre l’armée et le pays.
Pourtant, ce lien a évolué au fil des décennies. L’universalité du service militaire a commencé à décliner dès son abolition en 1996 par Jacques Chirac, où plus d’un jeune sur trois échappait déjà à ce devoir. Depuis lors, les gouvernements successifs ont tenté de rétablir un esprit de mobilisation patriote à travers divers dispositifs tels que les « rendez-vous citoyens » et le défunt service national universel. Un récent sondage Odoxa, publié dans Le Figaro, indique que près de 80 % des Français soutiennent ce nouveau service national. Cependant, le caractère volontaire et l’objectif limité de 50 000 jeunes en dix ans soulèvent des questions quant à sa capacité à véritablement renouer avec l’esprit républicain d’autrefois. Ce projet apparaît principalement comme un symbole, utile pour rassurer une population face à un avenir incertain, mais pas nécessairement suffisant pour transformer la réalité.