Emmanuel Macron annonce la création d’un Service National « pour notre jeunesse »
En visite dans les Alpes ce jeudi 27 novembre 2025, Emmanuel Macron a officiellement annoncé la mise en place d’un Service National « pour notre jeunesse », répondant aux besoins croissants des armées face aux menaces russes, rapporte TopTribune.
Ce dispositif, qui entrera en vigueur dès l’été prochain, vise à renforcer les capacités militaires françaises dans un contexte de tensions géopolitiques accrue. Le président a précisé que le service national sera d’une durée de 10 mois et se déroulera exclusivement sur le territoire national.
Le chef de l’État a tenté de dissiper les inquiétudes suscitées par des commentaires du chef d’état-major des armées, le général Fabien Mandon, qui avait évoqué la nécessité pour la France d’être prête à « accepter de perdre ses enfants » dans des conflits, sans pour autant parler de l’envoi de jeunes en Ukraine.
Détails du nouveau Service National
Emmanuel Macron a indiqué que le nouveau service se concentrera sur un objectif militaire, bien que ne soit pas universel. Les jeunes âgés de 18 à 25 ans, hommes et femmes, seront appelés à participer, avec des prévisions qui vont de 2 000 à 3 000 recruits lors de la première année, pour atteindre un objectif de 50 000 jeunes par an à terme.
Ce projet marque également la fin du Service National Universel (SNU), jugé « non adapté » aux exigences actuelle. Le SNU, promis par Macron en 2017 mais jamais généralisé, avait pour but de rétablir la « cohésion nationale » parmi les jeunes de 15 à 17 ans.
Le nouveau dispositif, basé sur le volontariat, sera « beaucoup plus militarisé », comme l’ont souligné des sources proches du président. Il deviendra ainsi une alternative orientée vers la formation militaire plutôt que vers des séjours de cohésion de courte durée. En parallèle, le Service Militaire Volontaire et le Service Militaire Adapté continueront leur mission d’insertion professionnelle pour les jeunes.
Le lancement de ce Service National survient dans un contexte de contraintes budgétaires qui nécessiteront une approche graduelle pour l’intégration des nouvelles recrues, promettant un projet « réaliste » et adapté à la situation actuelle des ressources disponibles dans le pays. L’objectif ultime est de créer un réservoir mobilisable en cas de crise, selon la Revue nationale stratégique.